Le taux de chômage est estimé au Cameroun à près de 60% un chiffre très alarmant qui peut être résolu à travers l’éducation entrepreneuriale dès la base en vue d’autonomiser les jeunes.
Au Cameroun, la jeunesse représente plus d’un tiers des habitants et sont trois fois plus atteints par le chômage que les autres catégories de la population. L’entrepreneuriat apparaît pour celle-ci comme une solution possible.
Les jeunes diplômés sont nombreux et la plupart rêve d’un emploi stable, une contractualisation, l’obtention d’un matricule au sein des administrations publiques ou les entreprises publiques. Pour ces derniers, se serait l’idéal, le gage d’une stabilité et d’une sécurité, oubliant que ce secteur devient de plus en plus saturé. Lorsqu’ils sont déçus après plusieurs tentatives sans succès, ils s’engagent à effectuer des activités informelles telles que la vente des chaussures, l’ouverture des salons de coiffures, la vente des vêtements, le transport urbain et bien d’autres.
Ils sont donc très peu, Ceux qui se lancent dans la création d’entreprise sans moyens, sans financement, aucun appui dans l’optique de réaliser leurs rêves, celui d’être un patron d’entreprise. Ils font quelque fois face à de nombreuses difficultés financières, administratives ou personnelles… Le risque d’abandon ou d’échec reste élevé, d’autant que le système éducatif ne les prépare pas aux réalités du marché du travail.
Développer la culture entrepreneuriale très tôt, dès l’enseignement secondaire est une alternative qui est encore négligée pourtant elle constitue le nœud du problème.
A côté, il convient tout de même de noter que le gouvernement à travers le Ministère des Petites et Moyennes Entreprises de l’économie sociale et de l’artisanat a mis sur pied de nombreux programmes d’aide au financement des projets des jeunes, des pépinières de création d’entreprises dans certaines régions du Cameroun pour aider les jeunes à devenir des créateurs de richesses.
Dans les universités privées et les instituts de formation professionnelle, l’on enregistre de plus des unités d’enseignement qui ont trait à l’entrepreneuriat et la création d’entreprises pour permettre aux étudiants à la sortie de leur formation de s’auto-employer et ne pas forcément attendre les recrutements à la fonction publique.
L’entrepreneuriat c’est l’avenir du Cameroun, ces jeunes qui l’ont compris tôt sont aujourd’hui des patrons d’entreprise dont les chiffres d’affaires croissent au fil du temps.
Il est aussi à noter que les les pouvoirs publics doivent sensibiliser les banques et établissements financiers à faciliter l’obtention des financements aux entrepreneurs qui se plaignent jusqu’ici du taux élevé des remboursements et les délais de remboursement très courts.
Par Raïssa FOUDA