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mardi, 22 octobre 2024

Coupure d’Internet : Pour mieux comprendre le problème

Depuis jeudi dernier, certains pays du continent africain subissent de sérieuses pannes d’internet dues à un dysfonctionnement des câbles sous-marins. Une situation qui touche plus de 20 millions d’utilisateurs. mais comment comprendre réellement cette situation et quelles mesures préconiser ?

C’est un jeudi noir qu’ont vécu les des millions et des millions d’utilisateurs de la connexion internet ce 14 mars 2024 à travers le monde. L’impact n’a pas épargné le continent africain du moins certains pays du continent africain. D’importantes coupures ont touché la côte d’Ivoire, le Liberia, le Bénin, le Ghana, le Burkina Faso. De manière moins sévère, le Togo, le Cameroun, le Gabon, la Namibie, le Niger. Dans une moindre mesure le Nigeria et l’Afrique du Sud n’ont pas été épargnés.

Selon l’opérateur Sud Africain MTN, ces interruptions brutales de la connexion internet sont dues à des câbles sous marins défectueux lesquels câbles ont affecté les services de connectivité dans ces pays. Et dans chacun de ces pays comme au Cameroun, les opérateurs tels que orange et mtn ont été sérieusement touchés. La majorité du trafic internet transite à travers le monde par des câbles de fibre optique sous-marins dont l’un, long de 15000km part du Portugal pour relier le Cap en Afrique du Sud.
À titre de précision, de telles interruptions comme celle vécue ce 14 mars 2024 ne sont pas nouvelles encore moins en Afrique, les câbles étant vulnérables aux pannes et aux défaillances.

Tenez en 2011, une panne a touché la région lorsque le câble sous-marin Wacs ( west Africa Cable System) a été endommagé au large des côtes du Ghana. Cela a entraîné des perturbations importantes dans plusieurs pays de la région.
En 2013, le câble sous-marin ACE ( Africa Coast to Europe) a subi une rupture près de Dakar au Sénégal provoquant des interruptions de service dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.

En 2015, le câble SAT-3 a également connu des problèmes techniques affectant la connectivité dans la région
En 2020, des perturbations ont été signalées lorsque plusieurs câbles sous marins ont été endommagés simultanément, touchant des pays tels que la Côte d’Ivoire, le Nigeria, le Sénégal et d’autres. Des incidents qui soulignent l’importance de la diversification des voies de communication et de la mise en place de mesures de redondance pour minimiser l’impact de telles pannes sur la connectivité numérique en Afrique de l’Ouest.
La durée nécessaire pour réparer les câbles défectueux dépend cependant de plusieurs facteurs allant de la nature de la panne à la disponibilité des équipes de maintenance en passant par la localisation des câbles endommagés.

À chacune de ces étapes, il faut des compter des heures voire des jours selon la nature de la panne et sa localisation. Un autre élément qu’il faut prendre en compte en terme de conséquence de ces Pannes. C’est bien-sûr le coût. L’augmentation des coûts d’exploitation car ici les fournisseurs de services Internet font généralement recours à des liaisons satellites ou terrestres alternatives. Des solutions qui entraînent des coûts supplémentaires pour les opérateurs et qui généralement se répercutent sur les utilisateurs. Pendant la période de panne, la capacité de transmission des données peut être réduite. Ce qui signifie que les utilisateurs peuvent rencontrer des vitesses de connexion plus lentes ou des limitations de données. Les entreprises qui dépendent fortement d’une connectivité internet stable peuvent subir des pertes financières en raison de l’interruption et pour compenser ces pertes, ces entreprises augmentent généralement leurs tarifs ou réduisent leurs services.

S’il est important de noter que ces effets dépendent de la durée de la panne, de la réactivité des opérateurs et des mesures de redondance mises en place. Il faut aussi préciser que Dans certains cas, les opérateurs peuvent minimiser l’impact sur les utilisateurs en redirigeant le trafic par d’autres voies. Les utilisateurs devraient surveiller les communications de leurs fournisseurs de services pour obtenir des mises à jour sur la situation et les éventuels changements tarifaires.

Au regard de tous ces désagréments et conséquence sur l’industrie de l’intérêt en Afrique, le projet proposé par feu Mouammar Kadhafi RASCOM ( Regional African Satellite Communication Organisation) pour ne pas le nommer et dont l’objectif était de créer un réseau de communication indépendant en Afrique devrait -il être repenser et remis au goût du jour par les leaders africains ? Ce projet visait à réduire la dépendance du continent aux satellites européens, ce qui aurait pu économiser des sommes considérables pour des pays africains

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