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jeudi, 26 décembre 2024

Cameroun : Halte à la clochardisation des talents

Depuis quelques jours déjà, un voice passe en boucle sur toutes les plateformes des réseaux sociaux faisant  état d’une clochardisation voire de la chosification à nulle autre pareille du fils bien aimé des camerounais. Samuel Eto’o Fils à l’instar des autres jeunes talentueux du pays, mérite un tant soit peu toute la reconnaissance de la Nation, lui qui  a porté haut la main, les couleurs du Cameroun au sommet de la pyramide du football africain et mondial.

Samuel Eto’o subit les foudres et la verve satirique de ses adversaires. Ce qui étonne plus d’un Camerounais est que ce dénigrement du No9 Camerounais provienne d’une haute autorité du gouvernement soit dit en passant.  Ces propos attribués à tort ou à raison au ministre délégué auprès du ministre d’Etat, ministre de la Justice  Garde de Sceaux, Jean de Dieu Momo ressortent un phénomène ambiant au Cameroun : la clochardisation. En attendant que les spécialistes du décryptage vocal apportent leur clarification sur l’authenticité de cette voix, il y a lieu de souligner que peu importe la personne,  Samuel Eto’o mérite encore ses honneurs.

Les africains en général et les camerounais en particulier doivent s’initier au culte de la valorisation de leurs génies, de leurs talents. Vanter les mérites de son frère ou vendre si possible son image à l’extérieur  ou à l’intérieur serait la meilleure des choses qui puisse élever un digne fils du terroir. Ce que malheureusement  l’on déplore. Plusieurs compatriotes sont passés maîtres dans le dénigrement et la clochardisation de tous ces talents : « Le premier sportif camerounais, c’est le président de la République. Le 2e sportif, c’est le ministre de tutelle et c’est tout. Eto’o c’est qui ? Eto’o c’est quoi ? Qu’est ce qu’on fait avec lui ? C’est un groupe de personnes qui sont venus s’accaparer la Fecafoot pour quelque chose de ponctuel qu’on connait(…). Le pouvoir lui a montré qu’il doit se contenter d’aller dans la rue parce que, lui, ses supporters sont dans la rue. Un groupe social de personnes de misère et tout ça là et qui vont être contents des choses mirobolantes qu’il brandit et ça s’arrête là. Rien d’autres ». Voilà comment certains compatriotes remercient le goaleador camerounais. Il faut le reconnaître, Samuel Eto’o n’est pas né de la dernière pluie pour qu’il soit traité ainsi. Cet esprit de chiffonnement qui anime  certains «  arrivistes » qui se réclament de la classe bourgeoise. Un aphorisme populaire bantou dit : «  si ton frère te dépasse, porte son sac et non le calomnier ». Le meilleur avant-centre  du monde, à peine élu président de l’instance faîtière du football camerounais, passe au crible d’une pensée illogique voire irrationnelle qui veut que l’on ne puisse reconnaître son mérite, sa grandeur et ses prouesses.  Si Eto’o a porté haut le nom du Cameroun dans sa discipline sportive, où est donc l’honneur qui lui est dû ?

La clochardisation : l’arme du paraître et des incapables.

Plusieurs observateurs de la scène politique camerounaise font ce triste constat. Les talentueux sont clochardisés par des oiseaux de mauvaise augure qui écument les bureaux. Du haut de leur incompétence, ils rendent l’administration camerounaise obèse.  Ils mettent de stratégies nocives pour tenir au loin du cercle décisionnel, des compétences avérées : «  Quand vous entendez que le Cameroun peine à décoller, c’est à cause de la clochardisation. On fait tout pour te montrer que tu n’es rien. On fait volontiers de te montrer que tu ne sers à rien et qu’on peut se passer de toi quand bien même tu les dépasses. Et c’est comme ça  qu’on tue tous les talents, les compétences. Et quand vous regardez ceux qui vous clochardisent, vous vous rendez compte en fait qu’ils ont des cerveaux de moineaux.  Et pour se maintenir, ils passent donc par le dénigrement,  la chosification des  compétences.  Samuel Eto’o que l’on clochardise aujourd’hui, que n’a-t-il pas fait pour ce pays ? Eto’o n’a pas fait l’école, ses supporters sont dans la rue.  Un groupe social de personnes de misère. Voyez comment les gens sont animés  de mauvaise foi.  Le voilà président de la Fecafoot. Et ceux qui parlent de lui là sont où ? Il faut qu’on arrête avec ça au Cameroun. A tout Seigneur tout honneur, il faut qu’on apprenne à valoriser, à savoir reconnaître le mérite. La reconnaissance de la valeur d’une personne est- elle ennuyeuse ? Si oui, c’est pour des gens incompétents qui pensent toujours que tel, s’il est connu, on peut le nommer à ma place. Des réflexions sens aucun fondement rationnel. Et c’est ça qui tue le Cameroun. Les incompétents à cause de la corruption et des réseaux, remplissent les bureaux et paralysent l’administration par  leur incompétence. Entre temps, les méritants vendent de l’eau glacée au marché central. Voilà la triste réalité  mon fils. Nul n’est vraiment pas prophète chez lui », Conclut un acteur de la société civile.

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