La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) vient de lever une partie des mesures qui pesaient sur le Mali. L’on estime que le pays a fait des avancées considérables qui méritent un tant soit peu une certaine patience vis-à-vis des autorités en place.
Un climat apaisé souffle désormais entre la CEDEAO et le Mali. Depuis la prise des sanctions financières et économiques contre le pays, les dirigeants ont abattu un travail de titan dans l’amélioration des relations politiques entre civils et militaires, la mise en place des infrastructures de développement et la mise sur pied des stratégies sécuritaires visant non seulement à freiner l’élan des Djihadistes dans leur salle besogne de création de l’insécurité, mais aussi à assurer avec les pays voisins, une coexistence pacifique bien que beaucoup reste à faire sur les deux derniers volets. Autant d’éléments ont joué en sa faveur. Selon Niagalé Bagayoko , président de l’African Security Secteur, le Mali a veillé à soigner ses relations avec la Mauritanie, la Guinée, le Burkina Faso . La CEDEAO joue dans ce dossier, sa Crédibilité.
Il faut préciser que le Mali, bien que bénéficiant de la clémence de l’institution ouest africaine, est attendu au pied du mur dans l’organisation des élections à venir. Les élections qui doivent aboutir à la remise du pouvoir aux civils.
Quand la coopération sauve
Le Mali sort du gouffre grâce à d’autres pays frères et amis comme le Sénégal qui au départ avait protesté contre ces sanctions de la CEDEAO. En effet, ces sanctions portaient atteinte à son économie. Les échanges commerciaux ont pris un coup fatal, ralentissant l’évolution et le climat des affaires entre les deux Etats. Situation similaire avec le Togo qui a estimé que ses relations avec le gouvernement malien s’amenuisaient. Ce qui d’après certaines sources l’a amené à intercéder en faveur du Mali auprès de la Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Bien que le pays soit dirigé par des militaires, il faut bien une continuité dans les échanges commerciaux et même sécuritaires. Faire du Mali une île n’est pas avantageux aux Etats avec qui, il entretenait des rapports commerciaux et militaires a estimé un spécialiste des questions économiques dans ce qui était encore il y a quelques mois, le G5 Sahel. La CEDEAO se ravise, mais garde un œil ouvert sur l’organisation et la tenue d’une élection crédible et transparente au Mali, la bonne gouvernance et le respect scrupuleux des droits de l’Homme. L’annonce de la rédaction d’une nouvelle constitution et surtout la fin de la transition en fin mars 2024 ont suffi à la CEDEAO pour adopter une attitude de souplesse.
Jean Baptiste Bidima