Suite aux explosions de deux bombes artisanales ces derniers jours au Marché Mokolo à Yaoundé, le préfet du Mfoundi a pris une batterie de mesures visant à protéger les populations dans la capitale politique contre cette insécurité qui tend à faire son nid dans la ville.
Désormais, il est interdit dans la capitale Yaoundé, siège des institutions politiques du pays, le dépôt ou l’abandon des colis tels que, les sacs, paquets, emballages, plastiques entre autres, dans tous les lieux ouverts au public. Les forces de l’ordre sont autorisées à procéder à des fouilles de tout colis ou sac jugé suspect, principalement les emballages dits « plastics noirs ». La détention non justifiés d’objets susceptibles (écrous, billes, clous, morceaux de fer…) est un préparatif dangereux. Tout contrevenant aux dispositions de cet arrêté est suspect. Il en est de même de celui qui se réjouit des difficultés de l’Etat où souhaite voir l’Etat en difficulté. Voilà la quintessence de l’arrêté du préfet du département du Mfoundi Emmanuel Mariel Djikdent. Arrêté rendu public mardi, 12 juillet 2022 après une autre explosion à la bombe au marché Mokolo à Yaoundé. Ces mesures visent justement à mettre les populations hors d’attaques à la bombe.
En effet, les commerçants et vendeurs de cet espace commercial, de même que les ménages, vivent désormais dans la peur et la psychose depuis le 02 juillet 2022, date de la première explosion dans ce marché. Plus de peur que de mal, l’engin explosif de fabrication artisanale n’a pas fait beaucoup de dégâts matériels. Cette bombe artisanale était dissimulée dans un sac plastique selon une source sécuritaire. Quatre (04) personnes ont été blessées dont 02 grièvement. Selon les explications du gouvernement, l’on retient que l’engin explosif était composé d’un détonateur, d’un interrupteur constitué d’un commutateur de moto pour un déclenchement à distance.
Encore une attaque similaire
Dans l’après-midi de mardi 12 juillet 2022, une autre bombe artisanale a explosé au marché Mokolo à la grande surprise des populations qui n’ont pas encore oublié la triste journée du 02 juillet dernier. En l’espace de 10 jours, cet espace commercial a subi deux attaques à la bombe artisanale. Selon un témoin de la récente attaque, le suspect a dissimulé une bombe dans un sac plastique. Il aurait déposé un sac dans une boutique et aurait laisser entendre qu’il allait d’abord acheter un produit tout à côté. L’engin a explosé sans trop faire de dégâts. Une autre source affirme qu’il s’agit d’une femme qui heureusement pour elle, a été sauvée de justesse par les forces de maintien de l’ordre. Elle aurait donc été embarquée pour des besoins d’exploitation. Selon une source sécuritaire, il va falloir à travers une enquête approfondie, connaître l’origine de cette bombe artisanale.
Vigilance
Tout porte à croire que plusieurs complices ambazonniens auraient infiltré la capitale politique avec pour mission de semer le chaos. D’aucuns parlent d’une tentative de défiance du gouvernement et même de l’Etat du Cameroun. Une vigilance accrue s’impose pour que l’on réussisse à mettre main sur ces compatriotes mal « intentionnés ». Plusieurs acteurs de la société civile et responsables politiques estiment que, c’est chacun qui devrait mettre la main à la patte pour assurer sa propre sécurité et partant, celle de la nation toute entière. Ils appellent les uns et les autres à veiller sur leur entourage. Chacun devrait d’après eux, chercher à connaître qui est son voisin, ce qu’il fait au quotidien et quels sont les gens qu’il fréquente ou qui le fréquentent. Dénoncer toute attitude suspecte autour de soi. D’aucuns appellent à la constitution des comités de vigilance dans les quartiers. Une collaboration franche avec les agents de renseignement porterait plus de fruits dans la protection et la sécurité des personnes et de leurs biens.
Jean Baptiste Bidima