Après la visite de Macky Sall, Président du Sénégal et de l’Union Africaine en Russie et en Ukraine en juin dernier et celle récente de Omaro Sissoco Embalo, Président de la Guinée Bissau et de la CEDEAO, l’Afrique joue les médiateurs pour un retour à la paix alors que les protagonistes veulent en faire un allier.
Deux visites mêmes lieux, même son de cloche. Certains observateurs de la scène internationale reste toujours sur leur soif, on est tenté de se demander à quoi joue l’Afrique ? Il s’emble malheureusement que l’idiot d’hier ait pris conscience ; ne dit-on pas souvent que si un idiot persiste dans ses erreurs, il peut devenir sage ? La réaction de l’Afrique face à la crise russo-ukrainienne depuis son début plonge les ancienne métropoles occidentales membres de l’OTAN dans une confusion totale alors que les « exactions » de la Russie sur l’Ukraine sont criées sur tous les toits.
A peine la crise avait éclaté en Ukraine que les effets se faisait déjà ressentir dans de nombreux pays africains ; comme par le passé on s’attendait au koas. Malgré l’inflation grimpante, les pays africains sont restés sur leur position et ont plutôt opté pour la neutralité en privilégiant la carte de la médiation pacifique. Macky Sall plaide pour la continuité des exportations de blé et Embalo pour un dialogue pacifique entre les belligérants mais personne pour sanctionner le « méchant russe ».
Un conflit sous haute communication
La communication faite autour de la crise russo-ukrainienne obéit à un cadre bien précis : « présenter la face hideuse » de cette guerre. Les exactions de l’armée russe en Ukraine, le nombre des morts enregistrés et bien d’autre alimentent et font les choux gras de certaines « caisses à résonnance ».
Lors de la récente visite d’Embalo en Ukraine, voici un feuilleton relaté par un média grande audience : « Dans la matinée de mercredi le président Embalo a visité des sites bombardés avant d’être reçu par son homologue Volodymyr Zelensky. À l’issue de leur entretien, Umaro Sissoco Embalo a fait part de son émotion après avoir vu les destructions et les fosses communes : « J’ai été choqué quand j’ai vu les destructions, les fosses communes que vous m’avez montrées dans quelques zones où il y avait d’intenses bombardements.” » L’intention est claire tant pour l’Ukraine que pour le média qui relate la scène : Montrer à l’africain émotif les atrocités russes ; sauf que le « nègre » semble avoir maitrisé son émotion, du moins cette fois ci.
L’OTAN sapeur-pompier et pyromane ?
En observant l’évolution de la crise russo-ukrainienne, de nombreux critique s’interrogent sur le rôle réel de l’Europe et des Etats-Unis dans ce conflit. « Moi je pense que les pays membres de l’OTAN jouent plus un rôle d’activateur que celui d’un bras séculier, Dieu merci l’Afrique l’idiot d’hier s’est détourné de ce jeu malsain ». A la vérité depuis le début de cette crise, seul l’Ukraine paie le plus lourd tribu à la nature. Le rôle des amis c’est d’envoyer des armes qui deviennent en réalité une menace pour tout le monde tendant à instaurer l’insécurité dans d’autres pays, s’insurgent nos interlocuteurs. Sinon comment comprendre que des armes envoyées en Ukraine atterrissent entre les mains des bandes armées de Finlande, selon une information relayée par le média public finlandais Yle ce 30 octobre.
Quoi qu’il en soit l’Afrique semble bien accrochée à sa position et ne souhaite pas faire digression.