Une visite de travail de deux jours effectuée par la Firme BIG DUTCHMAN INTERNATIONAL GmbH au siège de la Chambre d’Agriculture, des Pêches, de l’Elevage et des Forêts (CAPEF) pour apporter des solutions adaptées au secteur Agro-pastorale.
Une opportunité idoine en perspective pour les acteurs de la filière porcine et les membres et ressortissants de la chambre d’agriculture des pêches de l’élevage et des forêts du Cameroun.
La convention signée ce 14 Décembre 2022 entre Martens Steffen Karl représentant la firme allemande et Martin Paul Mindjos MOMENY, Président de la CAPEF vise la description des conditions et les modalités de collaboration entre les deux parties dans le cadre de la mise en place des fermes modernes d’élevage porcin selon les normes et règlementations internationales et tout autre service qui concourent au développement de la porciculture au Cameroun au profit des membres et ressortissants de la CAPEF par la firme allemande Big DUTCHMAN INTERNATIONAL GmbH qui est spécialisée dans le développement des systèmes d’alimentation et des équipements pour l’élevage moderne des porcs et volailles.
Si cette convention annonce des bons jours pour le secteur de l’Elevage porcin au Cameroun, il importe de connaître concrètement la nature de l’apport de cette Firme BIG DUTCHMAN INTERNATIONAL GmbH dans le développement de ce secteur porteur mais portant négligé dans notre pays et dont les acteurs évoluent pour la plupart dans des conditions loin de respecter les normes et réglementations internationales.
Par ailleurs, la firme allemande va fournir à la CAPEF, les plans et devis des différentes fermes à implémenter et de toute autre documentation disponible et nécessaire à la mise en œuvre des projets visés, construire et équiper les fermes porcines modernes clefs en main aux membres et ressortissants de la CAPEF, mettre en place au Cameroun un magasin achalandé porté par des ressortissants de la chambre et des équipements Big DUTCHMAN INTERNATIONAL GmbH, former les membres ressortissants à l’utilisation de ces équipements.
Des engagements pris par la partie allemande, et qui soulèvent un certain nombre d’interrogations précises sur notamment les critères qui vont présider au choix des zones où ces fermes seront implémenter, la sélection des projets viables, les conditions à remplir pour la sélection des projets entre autre.
Si la chambre d’agriculture des pêches, de l’élevage et des forêts s’est engagée à fournir à la firme allemande toute la documentation nécessaire à la mise en œuvre des fermes à implémenter, la liste des projets reste encore inconnue.
Après le Document de la Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP), a la quelle a succédé en 2009 la Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE), le Gouvernement camerounais vient de se doter, pour la décennie 2020-2030, d’une nouvelle Stratégie dite de Développement (SND20-30) qui vise à faire du Cameroun « un pays émergent, démocratique et uni dans sa diversité ». Les grands défis relevés à travers cette nouvelle Stratégie au plan économique sont, entre autres, d’accroitre le PIB et de stabiliser le déficit commercial. Le secteur rural est pleinement concerné pour relever ce défi.
Dans le secteur rural, l’option prise relativement à cette vision, est de dynamiser le tissu agropastoral , halieutique et forestier à travers la production et la transformation des matières premières et les ressources naturelles dans les filières stratégiques de grande concentration de main d’œuvre et à haute valeur ajoutée.
L’objectif global assigné à cette option, est d’aboutir à une croissance durable du secteur rural, pour lui permettre de contribuer significativement à la création de la richesse nationale et des emplois, de même que l’amélioration des conditions de vie des populations. Cet objectif se décline en trois objectifs spécifiques à savoir :
Accroitre durablement la production des filières végétales, forestières, animales et halieutique
Améliorer l’environnement infrastructurel collectif, l’accès aux facteurs de production et au marché. Renforcer la résilience des systèmes de production, la gestion durable des ressources naturelles et la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations vulnérables face aux changements climatiques.
S’agissant particulièrement de ce secteur, il est à noter que l’importance et même la prééminence du sous-secteur de la viande de porc n’est plus à démontrer. En effet, la consommation de la viande de porc a pris de l’ampleur ces dernières années du fait de l’urbanisation. Elle a pratiquement doublé et les chiffres de consommation par habitant sont passés de 2,2 kg à 5,6 kg fréquence entre 2006 et 2019, selon l’INS.
Bien que le prix du kilogramme du porc frais ait fluctué au cours des 20 dernières années, les restrictions des importations n’ont pas eu un impact significatif sur le prix nominal au fil du temps.
Il convient tout de même de signaler que l’expansion lente de la porcine es du au trop plein des aventuriers dans la filière ; le manque des infrastructures et équipements modernes adéquats et enfin la mauvaise qualité et la rareté de l’aliment. Ce qui contribue à l’importation de la viande de porc en provenance des pays européens. La Chambre d’Agriculture, des Pêches, de l’Elevage et des Forêts du Cameroun (CAPEF) de par son statut d’Etablissement Public consulaire, entend accompagner ses ressortissants à la construction et à l’équipement des fermes industrielles d’élevage porcin dans les communes à fort potentiel d’élevage porcin.
Pour ce faire, la Chambre d’Agriculture, des Pêches, de l’Elevage et des Forêts du Cameroun a élaboré le projet Consulaire pour le Développement de la Porciculture au Cameroun (PROPORC).