L’entreprise portugaise se positionne devant ses deux concurrentes ; Sogea/Satom-Fayat-Vinci et le groupement Sinohydro-Pcrb-Sdhs avec qui elle avait été présélectionnée en octobre 2020.
Du nouveau dans le projet de construction et la maintenance de la deuxième phase de l’autoroute Yaoundé-Douala (tronçon Bibodi-Edéa-Douala). Dans un article publié en août 2022, le quotidien EcoMatin relevait que l’appel public à manifestation d’intérêt lancé deux ans auparavant(en mars 2020) par le ministère des Travaux publics(Mintp) en vue du recrutement des entreprises ou groupements d’entreprises devant l’accompagner pour le financement des travaux, n’avait pas toujours livré ses conclusions. Mais neuf mois après, le prestataire n’est certes pas officiellement retenu, mais l’on observe tout de même une évolution sur le dossier.
En effet, le contrat de partenariat public-privé(PPP) entre le gouvernement camerounais représenté par le Mintp et l’entreprise portugaise Mota Engil, est en cours de négociation. Selon le Rapport sur les coûts des risques budgétaires générés par les projets exécutés en partenariat public-privé au Cameroun publié par le ministère des Finances(Minfi), la procédure est à l’étape de dialogue de pré-qualification. Autrement dit, la concertation entre les deux parties prenantes vise à définir les moyens techniques ainsi que le montage juridique et financier pour la réalisation de cette infrastructure. En tant que PPP de type concessif, « le partenaire privé sera rémunéré, substantiellement sur les usagers de l’autoroute qui paieront le tarif fixé par km parcouru », peut-t-on lire dans ledit rapport.
Notons qu’en octobre 2020, Mota Engil, Sogea/Satom-Fayat-Vinci et le groupement Sinohydro-Pcrb-Sdhs avaient été les 03 entreprises présélectionnées. Au Mintp, aucune information ne filtre pour le moment en ce qui concerne les offres présentées par Mota Engil qui pourrait finalement réaliser la phase 2 de l‘autoroute Yaoundé-Douala. La date probable du démarrage effectif du chantier n’est non plus envisagée d’autant plus que la procédure suit son cours.
Pour mémoire, le projet de conception, construction, exploitation et maintenance de l’autoroute Yaoundé-Douala s’étend sur 136 km. L’infrastructure est subdivisée en deux segments à savoir : Bidodi-Edéa (70 km) et Edéa-Douala (66 km). Sur ce tronçon, il est prévu sur cet axe, la construction de cinq échangeurs (Bodmon pk 99), Edéa Est (132), Logbadjeck pk 161, Dibamba Beach pk 182 et Douala pk 194. Deux grands ouvrages de franchissement sont également projetés, notamment la construction du pont sur la Dibamba 250 m, et la construction du pont sur la Sanaga (500m) ainsi que trois bretelles routières reliant l’autoroute à la nationale No 3 à l’Est d’Edéa, au contournement d’Édéa à l’Ouest et à Dibamba Beach.
Les nouvelles actuelles font état de ce que, le coût global des travaux est estimé à 835 milliards de FCFA selon le document récemment produit par le Minfi. En décembre 2020, le Mintp partait sur des besoins financiers de 812,8 milliards de FCFA.
Pour ce qui est de la phase 1 de l’autoroute Yaoundé-Douala (60 km), l’on est rendu aux travaux complémentaires. Ceux-ci devraient être exécutés par le chinois Cfhec (China First Highway Engineering Co). Avec un coût prévisionnel de 10 milliards de FCFA, l’entreprise est également en phase de dialogue de pré-qualification avec le ministère des Travaux publics.
Par Martin Brice AKONO