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dimanche, 22 décembre 2024

Cameroun : Malaise au sein de la grande muette

Les nouvelles qui viennent des forces de défense et de sécurité Camerounaise au front ne sont guère  reluisantes.

 Des événements permettant de remettre en question le moral mieux l’état d’esprit de ces Hommes en tenus font les choux gras des milieux publics. Un autre scandale défraie  la chronique dans les réseaux sociaux en ce moment. Un fait divers époustouflant. Selon la publication ayant suscitée l’intérêt de notre journal, un certain caporal Assomo Meva’a Patrick Matricule T2015 fils du conseiller municipal Meva’a Meva’a à Zoetelé, serait l’auteur d’un double homicide survenu il y a plus d’une semaine à Banekuma dans le nord-ouest suite à une scène d’infidélité. Il va selon notre source ouvrir le feu exécutant sur le coup à la fois sa copine et son camarade après les avoir surpris en plein ébat sexuel. Il sera par la suite abattu par ses camarades.

Si ces faits peuvent faire l’objet d’un manque de valeur probante, il n’en demeure pas moins vrai que des cas similaires ont été relevés par le passé. Le cas de Kousserie en avril 2006 où un gendarme avait abattu trois de ses collègues plus un civil pour une affaire qui s’apparentait à un règlement de compte n’est pas moins illustratif.

Des situations causées par le malaise et la stigmatisation au front

L’  « honneur et fidélité » qui est le sacro-saint principe des forces de défense et sécurité, fait d’eux des Hommes moins bavards mais rompus à la tâches. Une attitude qui n’est pas toujours de nature à garantir leurs Droits vis-à-vis de leurs supérieurs. Des rumeurs ont souvent fuité sur le mauvais et le non-paiement des primes des éléments au front ou encore des prolongements abusifs de service des éléments postés au front.

Pour le premier cas d’espèce, l’on se rappelle qu’en 2015, 200 casques bleus Camerounais de retour de la Centrafrique, avaient manifesté un jeudi dans les rues de Yaoundé pour revendiquer le paiement d’arriérés de soldes. Ils avaient ainsi parcouru environ 4 kilomètres, de leur base d’Ekounou en direction du quartier général de l’armée en passant par le centre de la ville. Bloqués à l’entrée du QG par d’autres militaires, ils sont restés assis plusieurs heures devant l’Assemblée nationale. Selon un témoignage, ils étaient 1300 militaires à revendiquer 18 mois d’arriérés de salaires. Edgar Alain Mebe Ngo’o était alors Ministre de la Défense. Un autre cas de figure et pas des moindre.

En novembre 2020, le Ministre de la Défense Joseph Beti Assomo s’était rendu en personne au Sud-Ouest pour désamorcer une crise de primes au sein des éléments en poste de ce côté du pays. Heureusement en bon stratège, il avait trouvé des mots justes pour rebooster le moral des hommes au front. Le problème de relais des hommes au front ne semble pas avoir trouvé grande solution jusqu’ici. De nombreux soldats semblent se plaindre de la durée dans certain poste qui va abusivement au-delà de 6 mois.

Après avoir évoqué ces situations, on pourrait comprendre à coup sûr certains écarts de comportement malgré le niveau de professionnalisme élevé des forces de défense et de sécurité Camerounaises qui se positionnent comme leader en Afrique Centrale.

 

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