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mercredi, 25 décembre 2024

L’urgence d’un emprunt obligataire pour résoudre définitivement la crise des enseignants.

« Face à une situation persistante et qui peut fragiliser une année scolaire, il faut revoir les atermoiements et intégrer deux choses : L’audace, le coût d’opportunité économique et budgétaire… »

Dr ONGUENE ATEBA Julien Grégoire, Économiste, Expert en logistique, transport, douane et transit par ailleurs Chercheur et Écrivain donne des pistes de solutions à travers cette Tribune confiée à votre plateforme La CRÈME HEBDO –

La marge de manœuvre du Cameroun sur les critères de convergence de la CEMAC pour ce qui est de la dette est encore possible…La dette du Cameroun est encore à moins de 70% du PIB, la dette du Cameroun est soutenable. Même si la crise des enseignants exige 500 milliards de FCFA, l’Etat en tant que meilleur agent économique et le plus crédible vis à vis d’un créancier peut se lancer à l’endettement, c’est un coût pour le budget, mais un coût d’opportunité économique et budgétaire à la fin.

Le débat actuel me semble être un débat en termes de recettes et emplois indexés au budget, que non ! on ne saurait s’emprisonner dans la prévision des recettes fiscales et douanières. Ayons le risque de l’endettement pour une crise aussi sérieuse comme celle des enseignants…

La résilience de notre endettement est une opportunité pour l’emprunt obligataire. L’Etat peut lever un emprunt obligataire de 300 milliards en moins de deux semaines pour résoudre la crise des enseignants. L’hypothèse actuelle de résoudre graduellement la situation des enseignants qui est à 180 milliards risque d’être moins opportuniste dans le moyen terme.

Ce sont des droits acquis qui datent, il faut écourter la saignée dans le court terme avec un emprunt obligataire. Pourquoi le FMI se limite à nous financer à travers le FEC pour stabiliser la crise de la COVID 19 et ne pas créer un tel mécanisme pour une telle crise ? On me dira que ce ne sont pas les missions de ces institutions que non ! il s’agit d’une aide financière dont le Cameroun a besoin.

Aux mesures conjoncturelles actuelles vont se heurter les prochains besoins avec les nouveaux concours de recrutement dans les ENS (L’École Normale Supérieure de Yaoundé NDLR) et les ENSET (L’École Normale Supérieure de l’Enseignement Technique). Il faut sortir de la crise perpétuelle par un choc budgétaire. Il existe une ligne budgétaire des imprévus et des dépenses de souveraineté, on peut les exploiter au lieu de toujours les reporter aux prochains exercices. Un emprunt obligataire de 500 milliards FCFA pour mettre définitivement un terme à cette crise des enseignants ne pourra pas être dommageable pour le budget. L’endettement est une évidence économique pour des urgences. La marge de manœuvre à l’endettement est encore possible.

Nous n’avons pas un problème de budget pour résoudre cette crise des enseignants, mais un problème d’aller au risque d’endettement par emprunt obligataire pour résoudre la crise…

Dr ONGUENE ATEBA

Économiste, Expert en logistique, transport, douane et transit, Chercheur et Écrivain

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