L’engouement observé dans la ville de Yaoundé pendant la de la fête du ramadan célébré le 2 mai 2022 est terne et morose contrairement à l’ambiance observée par le passé en cette période.
« Tout est chère dans le marché et il n’y a pas d’argent on fête avec le peu qu’Allah nous a donné.» Nous fait savoir Amina Rabiatou femme musulman, habitante du quartier briqueterie à Yaoundé. Le malaise exprimée par cette dame est loin d’être un cas isolé au regard de nombreuses plaintes dues à l’inflation des produits de première nécessité dans le pays. L’augmentation du prix de la farine de blé, par exemple, a impacté négativement le bon déroulement de cette fête sachant la place importante qu’occupe la bouillie et les beignets tant pour la préparation du jeûne que pour sa rupture. Pour preuve, cette denrée souvent abondante et à la disposition des visiteurs en cette période, n’a pas eu le même effet à en croire Arouna : « Actuellement, la bouillie et les beignets sont finis à la maison, or les année antérieures, il y en avait à ne point finir.» C’est dire la rareté et l’absence dues à l’augmentation du prix du sac de farine de blé sur le marché.
Les soutiens des personnalités et âme de bonne volonté pour amortir le choc de la vie chère durant le ramadan
De nombreuses personnalités et âmes de bonne volonté ont apporté leur soutien aux fidèles musulmans du Cameroun afin de les permettre de faire face au jeûne du ramadan. C’est le cas de Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, Ministre du Transport qui à travers sa Fondation la main tendue, a apporté son soutien aux fidèles musulmans d’Edéa le 16 avril 2022 à travers des dons en sacs de riz ; huile de cuisine ; tomates, sacs de sel, oignons, sucre et bien d’autres dans l’optique d’accompagner les musulmans de cette partie du pays à traverser la rude épreuve du jeune du ramadan.
Même son de cloche avec Célestine Kétcha Courtes qui, avait remis des dons tour à tour à la communauté musulman du Ndé à l’Ouest du Cameroun le 17 avril 2022 et le 25 avril dernier à la Communauté musulmane de Yaoundé. Dans ces deux localités, le membre du gouvernement a distribué des cartons d’huile, des sacs de riz, de sel, des filets d’oignons, des cartons de savons et bien d’autres. Face à cet élan du bienfaiteur, Mohaman Saminou de la mosquée centrale de Yaoundé et porte-parole du gouvernement, n’a pas manqué de souligner : « (…) De telles actions qui s’inscrivent dans l’esprit même du Ramadan, mois d’excellence, de partage en vue de l’absolution des péchés, vous valent sans nul doute, au-delà de l’admiration qu’elle peut susciter chez nous, les humains, d’importantes rétributions venant de notre Seigneur, le Très Haut.»
Malgré quelques soutiens dont ont bénéficié certaines communautés musulmanes dans certaines localités, il faut reconnaitre que la fête du Ramadan au Cameroun s’est célébrée dans l’ensemble dans un contexte marqué par l’inflation et le malaise dans des familles musulmanes démunies.