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samedi, 27 juillet 2024

Education-Cameroun : L’école meurtrière prend de l’ampleur

Les cas de meurtre se recensent de plus en plus dans les établissements d’enseignements secondaires au Cameroun. Un fait qui suscite moultes interrogations au sein de l’opinion face au silence des pouvoirs publics.

Le seuil devient inquiétant, la nécessité d’une réaction d’urgence des pouvoirs publics se pose. Car si rien n’est fait, on risquerait d’assister un jour à un film d’horreur dans certains établissements au Cameroun. La montée de la violence que ce soit entre élèves ou entre élèves et enseignants ne cessent de se faire entendre dans le pays.

Quelques cas patents

La montée de la violence en milieu scolaire n’est pas un fait nouveau au Cameroun. Cependant, le phénomène semble prendre des proportions qui défient l’éducation en elle-même et les lois du pays en général. L’inquiétude est montée d’un cran lors des événements survenus au lycée classique de Nkolbisson. Au mois de janvier 2020, l’élève Brice Besse Ngosso, élève en classe de 4e espagnol au lycée classique de Nkolbisson à Yaoundé âgé de 17 ans poignarde son professeur de mathématique Maurice Njoni Tchakounte âgé de 26 ans avec une arme blanche. Un fait qui a fait couler beaucoup d’encres et de salives et suscité l’indignation de la communauté éducative Camerounaise. Malgré le regret des pouvoirs publics, rien n’a été fait concrètement pour dissuader le phénomène. Depuis lors de nombreux autres cas de violence en milieu scolaire notamment des bagarres et autres actes d’incivisme soit entre les élèves ou envers les enseignants.

Enseignant tué par un élève

Depuis le 5 mai 2022, le pays a à nouveau connu une scène d’horreur en milieu scolaire. Un élève au lycée technique d’Ebolowa poignarde à mort son camarade à l’arme blanche à l’issu d’un affrontement. Un acte qui suscita le courroux des camarades de la victime décidés d’en découdre avec le bourreau de leur ami. Heureusement l’intervention des forces de maintien de l’ordre a permis d’extraire celui-ci. Malgré que cet autre cas n’aie pas conduit à une mort d’homme, la situation dans certains établissements du pays reste néanmoins inquiétante.

Pourquoi la recrudescence du phénomène ?

De nombreux parents s’inquiètent de plus en plus de la sécurité de leurs enfants face à la recrudescence du phénomène : « Je n’arrive pas à comprendre le genre d’éducation qu’on donne à nos enfants aujourd’hui. Le retrait de nombreux programmes liés à l’éducation civique : « Je n’arrive pas à comprendre le genre d’éducation qu’on donne à nos enfants aujourd’hui. Le retrait de nombreux programmes liés à l’éducation civique, a contribué à laisser la bête se dévoiler en nos enfants au lieu qu’elle soit contrôlé par l’école. Nous ne rejetons pas toute la responsabilité de l’éducation de nos enfants sur les enseignants mais il est vrai qu’ils ont une grande part à jouer. » S’indigne Isidore Atangana, parent d’élève rencontré à Yaoundé.

Il ne fait aucun doute au regard du comportement de certains élèves observé au quotidien que le civisme en milieu scolaire au Cameroun a pris un coup. La consommation d’alcool et des stupéfiants devient de plus en plus courant. Ce à quoi il faut ajouter les réseaux sociaux et certaines images obscènes diffusées par certain programme de télévision. Des situations dont les pouvoirs publics Camerounais devraient formuler des réflexions fortes afin de dissuader les auteurs et réduire voire éradiquer ce phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur.

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