Hygiène et salubrité : l’urgence d’une décentralisation du secteur

C'est un problème qui ne peut être résolu qu'au sein d'une véritable décentralisation de la filière.

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Les grandes métropoles du Cameroun font face à l’épineux problème d’invasion par des ordures ménagères. D’aucuns estiment que la solution se trouve dans le transfert des compétences aux communes qui pourront venir en aide à la société Hysacam dans le toilettage des villes du pays.

La querelle entre le gouvernement du Cameroun et son partenaire Hysacam en charge de la collecte et du ramassage des ordures ménagères tend à devenir éternelle. Jusqu’à date, aucune véritable solution n’est trouvée pour débarrasser les centres urbains des grandes métropoles du pays, des immondices. Le malaise des populations vivant dans ces milieux a déjà atteint le seuil critique. Entre le non-paiement des prestations par l’Etat d’une part, et « l’incapacité » d’Hysacam à assumer ses responsabilités de l’autre, c’est le bas peuple qui est exposé chaque jour aux maladies pulmonaires.

D’aucuns estiment donc, que le gouvernement aurait dû procéder à la diversification de ses partenaires dans le ramassage des ordures ménagères. Et peut-être en faire d’Hysacam, le partenaire privilégié. Ce qui devait éviter que cette société n’est le monopole exclusif du ramassage des ordures au Cameroun.  Avec un seul partenaire, il faut s’attendre à tous les caprices d’un enfant unique.

 

La décentralisation s’impose

Si avec un seul partenaire, les villes du Cameroun souffrent encore d’un problème d’hygiène et d’insalubrité, plusieurs responsables des collectivités territoriales décentralisées estiment qu’il est temps pour eux d’assurer cette tâche. Ils parlent alors de décentralisation de la filière. Chaque mairie pouvant assurer elle-même sa propreté interne.

A Yaoundé, l’on sollicite juste l’appui de la communauté urbaine et du Feicom dans l’acquisition du matériel roulant comme des tricycles et autres engins roulants qui nécessitent pas de gros moyens d’investissement. C’est en travaillant main dans la main qu’ils parviendront à faciliter la tâche à la seule société en charge du ramassage des ordures ménagères au Cameroun.

 

Chaque commune aura alors la possibilité de recruter son personnel et assurer son encadrement et celui de ses engins. Pour plusieurs élus locaux, cela est possible. Il suffit juste d’un minimum de volonté de part et d’autre. Au 21e siècle, il n’est pas judicieux pour les étrangers de voir ces immondices prendre en otage les quartiers, centres urbains, administrations et institutions du pays. Ceci fera non pas la honte d’Hysacam, mais du gouvernement du pays, voire du peuple Camerounais tout entier.

Les villes camerounaises dotées d’un certains nombres de sites touristiques et infrastructures attractives ont besoin de respirer un air frais. L’attractivité d’un pays qui se respecte repose aussi sur son état de santé, sur son environnement. C’est là également qu’on juge l’efficacité des autorités en place. La présence de ces immondices est le reflet des populations au sein de leurs résidences. Les exécutifs communaux tiennent à ce que leurs villes ne soient plus des milieux hostiles à la santé humaine. Chaque commune doit garder son image de marque d’une ville qui répond aux standards internationaux de la modernité voire de la modernisation. Le toilettage des villes du pays n’est pas un problème politique, de gouvernement ou d’individualités. C’est un problème qui ne peut être résolu qu’au sein d’une véritable décentralisation de la filière.

 

Jean Baptiste Bidima

 

 

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