Le Président de transition malien Assimi Goita a eu un important entretien téléphonique ce 04 septembre 2022 avec le Président russe.
La conversation tenue à 13h00 ce jour entre les deux hommes d’Etat a porté sur les questions d’actualités, le renforcement des relations bilatérales entre les deux pays, notamment dans les domaines commerciaux, économiques et sécuritaires. Les échanges ont également porté sur le souhait de la Russie de faire un don d’environ 300 000 tonnes d’engrais aux pays africains dans le besoin. Il est à souligner que cet important stock de produits fertilisants avait été bloqué dans les ports européens suite aux « sanctions illégitimes » imposées par l’Union Européen à ces produits en provenance de la Russie.
La Russie donne son accord de soutien au Mali dans son combat contre le terrorisme
L’échange téléphonique initié par le Président Goita a permis à la Russie de réaffirmer sa détermination à aider le Mali pour l’éradication du terrorisme dans le sahel. Et naturellement comme le souligne un adage africain : « Lorsque le lièvre est pourchassé par des léopards, il peut se réfugier sous le ventre de l’éléphant. » Il est clair que la Russie constitue une armure de poids pour le Mali contre la France, son ancien partenaire privilégié avec lequel il est en rupture totale des relations.
La leçon de souveraineté malienne à l’endroit des autres pays africains
Le dicton est connu : « Qui ne dit mot consent ». Peut-on considérer l’emprise des anciennes colonies africaines dans certains pays comme l’œuvre d’un complot au sommet de ces Etat ? On serait tenté de répondre par l’affirmative au regard des résultats du « niet » opposé par le gouvernement de transition malien à la France ancienne colonie restée greffer au pays comme une sangsue. Comment comprendre que depuis les indépendances dont bons nombres ont été proclamées dans les années 1960, de nombreux pays africains soient restés sous le joug des anciennes colonies alors que les textes juridiques internationaux dont ces pays en ont la connaissance proclament un certain nombre de droits sensés protéger les « pays faibles ». En effet, la Charte des Nations unies garantie aux Etats des droits parmi lesquels : Le « principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes » (art. 1-2). A côté de ceci, le principe de non-intervention ou de non-ingérence dans les affaires internes des Etats. Ce dernier est considéré comme une convention selon laquelle aucun État n’a le droit de s’immiscer dans la délibération et le règlement des affaires relevant de la juridiction d’un ou de plusieurs autres États.
Pourtant, malgré cet important arsenal de textes internationaux les , anciennes métropoles, continuent d’ignorer ces prescriptions pour la fallacieuse raison d’ « ingérence humanitaire ». Le courage et l’audace du Mali a servi d’exemple à d’autres Etats comme la Guinée de Doumbouya et aujourd’hui le Burkina Faso du capitaine Ibrahim Traoré. C’est donc une toile de fer qui se tisse autour de la Russie en Afrique ; après le Mali, la Guinée et le Burkina Faso, de nombreuses éventualités restent possibles. Votre journal d’éveil reste en Veil.