De nombreux environnementalistes sont restés sur leur soif à l’issue de cette 27e édition de la conférence annuelle des Nations unies sur le climat (Cop 27) tenue à Charm el-Cheikh en Égypte du 6 au 18 novembre 2022.
Aucune résolution pertinente sur le climat notamment sur la réduction des émissions des gaz à effet de serre par les pays développés ; encore moins sur les énergies fossiles. La question a été évoquée sans effet palpable. Alok Sharma, Président de la COP 26 le mentionnait si bien dans ses propos : « Les mesures pour s’engager à un pic des émissions en 2025 comme la science nous le recommande : pas dans ce texte. Le suivi clair de la réduction progressive du charbon : pas dans ce texte. L’engagement net à éliminer progressivement tous les combustibles fossiles : pas dans ce texte, et le texte sur l’énergie s’est affaibli dans les dernières minutes. » D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Près de l’ensemble de la population mondiale soit 99 %, respire un air au-dessus des limites fixées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Une situation favorisée par la montée démesurée des industries avide des gains sans mesures de préservation contre les émissions de gaz.
Le fonds d’aide pour dédommager les pays pauvres : Une résolution sans garantie née par césarienne
Il a fallu une journée de plus pour parvenir à adopter une résolution après moult débat infructueux sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre par les pays développés. L’adoption d’un fonds de dédommagement des pays pollueurs aux pays pauvres en vue de les aider à faire face aux effets de la pollution semble avoir été une prouesse pour certains participants. Sameh Shoukry, Président de la COP 27 n’a pas manqué de se féliciter : « Mes amis, nous avons entendu les appels et nous avons répondu. Aujourd’hui, ici à Charm el-Cheikh, nous avons créé le tout premier fonds dédié aux pertes et dommages, un fonds qui a mis si longtemps à se créer. » Les environnementalistes doutent de la véracité voire la faisabilité de ce dédommagement. En effet, de nombreuses questions méritent d’être posées parmi lesquelles : Qui sera tenu par ce dédommagement ? Quelle est la somme fixée ? Comment s’effectuera le paiement ? Des questions dont les organisateurs de cette Cop 27 ont sciemment ou inconsciemment ignoré. Il court un gros risque que jusqu’à l’organisation de la Cop 28 à Doubai, les mêmes problèmes reviennent sur la table des débats.