La Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI, Patronat ivoirien) et les faîtières syndicales ont déclaré, au terme d’une concertation, avoir consenti une proposition d’augmentation du Salaire minimum garanti de soixante mille (60 000) à soixante-quinze mille (75 000 FCFA). Ce, à compter du 1er janvier 2023, soit une augmentation de 25%.
Cette proposition, rendue publique dimanche 27 novembre 2022, attend d’être validée par le gouvernement. «L’évaluation de ce nouveau SMIG a été effectuée sur la base des données de l’Institut national de la statistique (Ins), notamment l’indice harmonisé des prix à la consommation couvrant la période du 1er janvier 2014 à juin 2022 », révèle le document d’information signé conjointement par les parties prenantes à ladite concertation.
L’augmentation du SMIG a été une promesse faite aux travailleurs par le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, le 6 août 2022, à l’occasion de la traditionnelle allocution de la veille de la fête de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.
Il a annoncé dans la même veine avoir signé un décret portant revalorisation du salaire des fonctionnaires et agents de l’Etat, ainsi que des retraités. Soit une mesure visant à lutter contre la cherté de la vie et la poussée inflationniste créée par la crise russo-ukrainienne. « J’ai demandé au Premier ministre Patrick Achi d’échanger avec le secteur privé, en vue d’une revalorisation du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) dans les prochains mois. Je lance un appel au secteur privé, afin que des efforts soient faits dans ce cadre pour améliorer le pouvoir d’achat de leurs salariés, notamment ceux ayant les salaires les plus modestes », avait déclaré, lors de cette allocution, le président Alassane Ouattara qui procède pour ainsi dire à une deuxième augmentation du SMIG, après celle intervenue en novembre 2014. Avec un SMIG passé de 36.607 F CFA à 60 000 F CFA.
Marcel Dezogno
Correspond en Côte d’Ivoire
