Le Fonds Monétaire International (FMI) a exigé au Congo Brazzaville l’augmentation à 50% du prix des hydrocarbures, une exigence rejetée par le pays de Denis Sassou Nguesso.
Dès le 31 Janvier prochain, les prix des carburants connaîtront une augmentation de 5% au Congo Brazzaville. Une décision qui est loin d’être en application des exigences du Fonds Monétaire International qui avait demandé que cette hausse soit de 50%, le FMI demande également d’arrêter de subventionner les prix des carburants. Une exigence qui passe mal dans un pays exportateur de pétrole.
Pour le premier ministre Anatole Collinet Makosso, le gouvernement a été instruit de travailler pour démontrer au Fonds Monétaire International que cette augmentation peut suffire. Le gouvernement entend engager d’autres réformes pour éviter une augmentation au delà de ces 5%.
Malgré cette hausse très « minime », l’annonce de cette hausse est très mal accueillie par les Brazzavillois qui jugent cela incompréhensible dans un pays exportateur de pétrole. Les défenseurs des droits des consommateurs craignent que cette hausse impacte fortement les prix des transports et la hausse des prix des denrées alimentaires sur le marché.
Dès le 31 Janvier donc, le prix du Super va passer de 595 à 625F CFA le litre, celui du gazoil de 475 à 500F CFA le litre. Une augmentation somme toute minime et jugée d’acceptable contrairement à celle en vigueur depuis le 5 Janvier en République Centrafricaine où la hausse est de 50%.
Ce refus du Congo Brazzaville d’appliquer les instructions du Fonds Monétaire International qui pourraient conduire à une crise sociale est perçu par plusieurs observateurs comme un sursaut d’orgueil et une prise en considération des conséquences de l’application d’une telle mesure sur le peuple congolais. Des conséquences que ne semble pas tenir en compte la plupart des bailleurs de fonds qui se considèrent comme des donneurs de leçons de gouvernance aux dirigeants africains.