D’après la conférence de presse tenue ce 01 janvier 2023 par Tranparency International Cameroon, le pays occupe le 142e rang pour un score de 26/100 parmi les plus en hausse de la planète. Une situation qui stagne depuis 2017.
Les travaux de présentation de l’Indice de Perception de la Corruption (IPC) 2022 au Cameroun par Transparency International Cameroon, font état d’un énorme risque d’enlisement du pays dont la dernière actualité fait état d’énormes scandales financier avec l’affaire des ligne 94 ; 65 et 57 du Ministère des Finances sur lesquelles pèseraient de gros soupçon de détournement de fonds publics.
A côté de ceci, il ressort de ces travaux que les résultats de l’enquête de la Cours des comptes sur la gestion des fonds covid restent attendus. Ceci sans perdre de vue les autres dénonciations liées à la gestion des fonds de de construction du Complexe sportif d’Olembe qui est toujours inachevé depuis l’annonce de la résiliation unilatérale du contrat de la société MAGIL.
Les questions sécuritaires dans les régions de l’Extrême-Nord ; Nord-Ouest et Sud-Ouest restent des nids propices à la corruption dans le pays.
Faible volonté de mettre un terme à la corruption
D’après Me Njoh Manga Bell Henri, Président de Transparency International Cameroon, l’armature juridique interne constitue une entrave à l’éradication de la corruption. Car il faut souligner que tout texte de loi est soumis à un décret d’application avant son entrée en vigueur. Au premier chef, la non application de l’article 66 de la Constitution sur la déclaration des bien qui pourrait pourtant permettre d’effectuer un audit certain sur la fortune des cadres de l’Etat.
Par ailleurs, les institutions de lutte contre la corruption restent inefficaces à cause de leur pouvoir qui ne se limite qu’à l’administratif. Il faut souligner le manque de moyen coercitif qui réduit les compétences de la CONAC sinon comment comprendre qu’au lieu que les enquêtes de la CONAC aboutissent directement à une assignation des auteurs devant la justice, c’est plutôt dans un rapport qui est au préalable soumis à l’exécutif avant publication que cela se fait ! Par conséquence pas de recul.
Le cas le plus récent fait état de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo dont les dénonciations de l’enrichissement indus de certain Camerounais inspiraient et favorisaient les enquêtes constitue un frein à l’éradication de la corruption. Pour les participant, ces sonneurs d’alerte constituent une arme importante pour combattre les auteurs de la corruption.
Le Cameroun doit prendre des dispositions
Lors de son discours du 31 décembre dernier, le Président Paul Biya déclarait que tous ceux qui dilapident la fortune publique seront traqués et poursuivi en justice. Il est certain qu’une telle action pourrait traduire une réelle volonté de l’Etat du Cameroun de barrer la voie à ce fléau.