C’est ce qui ressort des déclarations de Paul Atanga Nji le 01 mars 2023 au quartier Mimboman à Yaoundé à l’occasion de la célébration de la journée internationale de cette problématique observée ce même jour.
Il a été constaté que malgré les instructions du gouvernement camerounais portant interdiction de construire dans certaines zones à risque à l’instar des zones marécageuses et les falaises, certaines populations continuent de s’entêter. Ceci alors que les conséquences sont régulièrement enregistrées dans le pays. Fort de ce constat, le Ministre de l’Administration Territoriale à choisi la localité de Mimboman à Yaoundé, à l’occasion de la journée internationale de la protection civile, pour sonner la fin de la récréation.
« Nous descendons sur le terrain pour leur dire que nous ne pouvons pas nous permettre de construire dans ces zones marécageuses parce que c’est la meilleure façon de mettre nos propres vies en danger ainsi que celles des autres », s’est indigner le membre du gouvernement. Une situation que le Président camerounais avait pourtant déplorée dans l’un de ses précédents discours. Il est donc question pour les pouvoirs publics de faire table rase à la tolérance et de passer à une phase plus sérieuse de dissuasion de cette pratique. C’est ce que nous pouvons tirer des propos du MINAT lorsqu’il souligne :
« Je crois que les gouverneurs ont été instruits, ils vont passer le message aux Maires de villes et les Maires d’arrondissements de sensibiliser les populations qu’à partir de cet instant, lorsqu’on constate que quelqu’un construit dans une zone dangereuse, on va interrompre le chantier. C’est la meilleure façon de protéger la vie ».
Le Cameroun victime des catastrophes naturelles
Comme de nombreux pays à travers le monde, le Cameroun n’est pas à l’abri des catastrophes naturelles. On se souvient encore de l’éruption limnique du lac Nyos du 21 août 1986 et l’incendie de Nsam le 14 février 1998 restent comptées, à ce jour, parmi les plus importantes catastrophes naturelles et anthropiques, respectivement, que le Cameroun a connues.
Les récents éboulements de terrain survenus le 29 octobre 2019 à Gouache un quartier de Bafoussam dans la région de l’Ouest qui avait englouti plusieurs familles dans leurs maisons reste d’une tristesse inoubliable.
Le choix de du quartier Mimboman, dans le IVème arrondissement de Yaoundé pour la célébration de cette journée est motivée par le fait qu’il y a 6 mois, un éboulement de terrain était survenu dans la zone ôtant la vie à 3 personnes parmi lesquelles une femme et ses deux enfants engloutis dans les décombres de leur domicile. Le mari alcoolique venait juste de ressortir pour aller boire un coup, nous explique le mari rescapé lui-même.
Si on ne peut réellement empêcher une catastrophe naturelle, on peut néanmoins la prévenir en prenant certaines mesures. Il est donc question pour les pouvoirs publics qu’après cette phase de sensibilisation et d’éducation, de passer à la phase de répression.