Au moment où l’opinion publique en général et le Cameroun en particulier attendent toujours les résultats définitifs de l’enquête sur l’assassinat de Martinez Zogo, le porte-parole du gouvernement se lance dans la distraction et des mises en garde au travers des communiqués.
Cela fait exactement un mois et une semaine, que le corps sans vie, du moins ce qui en restait, de Martinez Zogo avait été retrouvé dans une bourgade à Ebogo 3 près de Soa. Depuis lors, le peuple camerounais, la famille et la communauté internationale, observent, impuissants peut-être à ce qu’il convient d’appeler un “ping-pong” juridico-verbal tant des communiqués il y en a eu et des déclarations aussi.
L’enquête ordonnée par le Président de la République il y a environ trois semaines ne présente pas mieux que des vas et vient entre le Secrétariat d’Etat à la Défense et le Tribunal Militaire avec dans sa marche (l’enquête) un suspect de luxe qui n’est peut-être pas un suspect “désigné” et des officiers de l’armée.
Devant ce tohu-bohu judiciaire qui plonge encore plus l’opinion dans expectative, certains influenceurs, lanceurs d’alerte, journalistes, conscients des tournures et des “résultats” de ces enquêtes dans notre pays, et pour peur de voir l’enlisement mieux des éternuements éternels sur cette affaire, se sont lancés dans leurs propres enquêtes, avec pour objectif premier, éviter l’enterrement de cette affaire, et sortir le gouvernement de ce silence qui perdure.
La presse, la vraie, celle qui est responsable, ne se substitue pas aux enquêteurs, mais elle tire juste la sonnette d’alarme face à une situation qui tend à endormir l’opinion. C’est de ça qu’il s’agit monsieur le ministre de la communication, Porte parole du Gouvernement.
