Dominic Raab a annoncé sa démission le 21 avril, après qu’un rapport indépendant ait établi qu’il avait moralement harcelé des fonctionnaires.
« Je vous écrit pour démissionner de votre gouvernement », écrit Dominic Raab. Une décision qui va se répercuter chez le ministre de la Justice. Ce dernier a reconnu dans une lettre adressée au Premier ministre britannique Rishi Sunak, « J’avais demandé cette enquête et m’étais engagé à démissionner si elle établissait des faits de harcèlement, quels qu’ils soient. Je crois qu’il est important de respecter ma parole » va-t-il écrire.
Huit (08) plaintes liés aux précédentes fonctions du mis en cause
Il faut relever que cette enquête avait été lancée à la suite de huit plaintes concernant le comportement du démissionnaire lorsqu’il était ministre des Affaires étrangères, ministre du Brexit et lors de son précédent passage au ministère de la Justice. Pourtant, Dominic Raab a toujours démenti ces accusations qui empoisonnent depuis des mois le gouvernement et soulèvent de nombreuses critiques de l’opposition. L’homme est dépeint par ses détracteurs comme étant un colérique manquant cruellement de respect aux fonctionnaires sous sa responsabilité. Selon des témoignages publiés dans le Guardian en 2022, M. Raab aurait instauré une « culture de la peur » au sein de son ministère et était décrit comme un « tyran ».
Le rapport d’enquête remis jeudi au Premier ministre et non encore rendu public, « a rejeté toutes les plaintes, sauf deux », précise le ministre démissionnaire dans sa lettre, continuant de les juger « fausses ». Les conclusions de l’enquête « établissent un précédent dangereux pour la conduite du gouvernement », défend-t-il également.
M. Raab n’est pas à son premier conflit managérial dans le pays
Il faut reconnaitre que ce n’est pas la première fois que les scandales ternissent la réputation du ministre de 49 ans. Déjà en 2021, sa gestion catastrophique de la prise de Kaboul par les talibans lui coûte son poste de chef de la diplomatie. Alors qu’il fallait organiser le rapatriement de Britanniques et d’Afghans, M. Raab avait préféré rester en vacances en Grèce, suscitant l’indignation au Royaume-Uni. Il reste alors au gouvernement mais est rétrogradé à la Justice, un revers pour celui qui avait assuré en 2020 l’intérim du Premier ministre Boris Johnson (2019-2022), alors en soins intensifs après avoir contracté le Covid-19.