Depuis l’annonce de sa non candidature aux prochaines élections présidentielles au Sénégal, l’ombre d’Ousmane Sonko, candidat du PASTEF plane comme un esprit du mal sur le pays. Appel de la rue ou appel du peuple, de nombreux observateurs s’interrogent après l’interdiction de plusieurs manifestations dans le pays.
Alors que l’incertitude continue de planer sur la candidature d’Ousmane Sonko aux élections présidentielles de 2024 au Sénégal, la rue fait face aux menaces d’annulation d’investiture annoncée du candidat du PASTEF . Ousmane Sonko est considéré par certains habitants du pays comme étant le candidat du peuple alors que pour le gouvernement, c’est un agitateur qui révolte la jeunesse ; Pour preuve le préfet de Dakar a annulé le 14 juillet dernier, dans plusieurs villes du pays, des manifestations annoncées d’investiture de ce candidat. Les cadre du mouvement PASTEF avaient alors déclaré que : « Ce jeudi 13 juillet 2023, à l’issue d’un processus d’investiture transparent et démocratique, Ousmane Sonko, jouissant de l’intégralité de ses droits civils et politiques, est désigné à l’unanimité des suffrages exprimés, candidat de Pastef-Les Patriotes (son parti) pour l’élection présidentielle du 25 février 2024 », indique le communiqué transmis vendredi 14 juillet, avant de conclure que : « Nul ne peut empêcher l’investiture de Ousmane Sonko ainsi que sa participation à la présidentielle de 2024 ».
Le candidat plébiscité devait se prononcer cette même soirée, malheureusement il est bloqué par les forces de sécurité chez lui à Dakar, « séquestré » selon lui, depuis le 28 mai dernier.
Pourquoi Sonko fait-il peur au gouvernement Macky Sall ?
Il faut relever que Ousmane Sonko a été condamné le 1er juin à deux ans de prison ferme dans une affaire de mœurs, un verdict qui le rend inéligible en l’état, selon ses avocats et des juristes. L’opposant a par ailleurs été, le 8 mai, condamné à six mois de prison avec sursis lors d’un procès en appel pour diffamation, une peine largement perçue comme le rendant inéligible pour la présidentielle. Mais il n’a pas encore épuisé ses recours devant la Cour suprême. Les membre de son parti restent toutefois mobilisés et estiment que cette pression exercée sur leur leader n’a autre ambition que de l’empêcher de participer aux prochaines élections présidentielles.
Peut-ont se permettre à l’instant d’écarter totalement l’hypothèse Sonko ? Si cela est clair pour le régime en place, le peuple ne semble pas avoir dit son dernier mot. Tant il saute à l’œil que Sonko constitue une force populaire non négligeable au Sénégal. L’équation des présidentielles de 2024 au Sénégal reste une énigme dont toute tentative de dauphinat par Macky Sall pourrait dévoiler le visage ideux.