L’omniprésence des États-Unis et de l’Union Européenne, leur implication dans la gestion interne des États font naître un sentiment de révolte dans plusieurs pays notamment en Afrique. D’aucuns estiment que seule, une autre puissance mondiale peut équilibrer les relations internationales pacifiques ou belliqueuses.
Le monde est depuis la fin de la guerre froide sous la dictée des États-Unis. Ces derniers influencent presque tous les États au plan politique, social, militaire et économique, bref sur tous les aspects de la vie. En effet, la deuxième guerre mondiale a laissé transparaître ou élevée deux supers puissances : Les États-Unis et l’URSS. Les historiens ont parlé de la bipolarisation du monde, c’est-à-dire, le monde commandé et surveillé par deux gendarmes. Sur le plan de reconstruction du l’Europe, les États-Unis vont proposer un plan d’aide appelé : Plan Marshall. Il sera approuvé et accepté par l’Europe de l’ouest et rejeté par celle de l’Est chapeauté par l’URSS. Une division va naître entre l’Europe de l’ouest et celle de l’Est d’une part, et de l’autre entre les USA et l’URSS. Au regard de l’évolution des choses, l’on va parler du rideau de fer qui s’est abattu sur le continent européen.
Ce plan Marshall d’un coût de plus 13 milliards de dollars, soit 150 milliards d’euros ces jours-ci va permettre à l’Europe de l’Ouest, notamment à la France, l’Angleterre et leurs alliés de bâtir une nouvelle dynamique de développement citoyenne. Pas moins de 16 chefs d’États et de gouvernement vont se lancer dans la reconstruction de leur pays dès 1947.
Les deux supers puissances vont aussitôt entrer dans une guerre froide qui va prendre fin avec la chute du mur de Berlin, la dislocation de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques et du communisme. Dès lors, le monde sera contrôlé par un seule puissance : Les États-Unis.
Les seuls décideurs du monde se sont mués en un dieu qui décide de qui fait ou peut faire telle chose. Ses décisions valent une pilule à tous les maux. Qui ne marche pas est sur la liste noire des pays indésirables ou des personnes wanted.
Le mal de l’unipolarisation du monde
Bon nombre d’historiens et de géopoliticiens s’accordent à dire que, l’unipolarisation du monde est la plus grande erreur de l’humanité car, tous les pays basculent dans une idéologie qui tend à pérenniser les contre-valeurs. Ils en veulent pour preuve, la démocratie tant vantée qui aujourd’hui, bien défendue, a montré ses limites en Afrique, en Europe et même aux sein des États-Unis. Également sur la liste, l’homosexualité qui de nos jours a fini par botter en touche, la valeur fondamentale et divine de la famille : « Les valeurs défendues par le gendarme du monde ne peuvent pas être refoulées au sein de l’Union européenne. Ces pays ne peuvent qu’adopter cet idéal immoral de vie car, la plupart des pays ici doivent leur reconstruction au plan Marshall en terme de dons, de prêts et autres. Ces pays défendent un idéal de vie illogique qu’ils entendent transformer en un paradigme, bref en un modèle à copier. Le continent africain en souffre. Où va-t-on se réfugier ? Qui va-t-on prendre pour appui ? Regardez, nous vendons nos produits et c’est quelqu’un d’autres qui en fixe le prix. On nous fabrique une monnaie qui en principe n’a aucune valeur à l’étranger et on nous l’impose. Nous décidons d’avoir notre propre monnaie, on décide de nous abattre. Tout est masqué sous le prise de la communauté internationale », fait remarquer un enseignant d’histoire dans un lycée de la place.
L’urgence d’un second gendarme
Le monde régulé de façon unilatérale devient une simple machine d’obéissance aveugle voire un troupeau faisant preuve d’un suivisme moutonnier. C’est un monde à la pensée unique et inique où aucun autre pays ne peut proposer une autre façon de voir les choses. C’est le cas par exemple de la polygamie qui fait le propre des africains et qui est vivement combattu pour donner place à l’homosexualité ou à la monogamie. Celui qui tente un tel discours en Europe ou aux États-Unis, est traqué comme un terroriste. Ici personne ne se soucie guère du devenir ou de la pérennisation de la famille. Encore que cette famille a perdu son sens originel. L’on comprend donc pourquoi, dans ces pays, la famille ne dure que le temps d’un contrat à court terme. L’union parentale est posée sur une fondation au pied d’argile. Ici, l’on écarte la norme pour normaliser les écarts comme le dit le philosophe camerounais, Hubert Mono Ndzana. Cette normalisation des écarts a comme conséquence, la pression que subit les autres États du monde. Elle condition l’aide économique internationale. Les églises, les bailleurs de fonds et les ONG deviennent des vecteurs de cet idéal de vie immorale.
Qui arrêtera donc les États-Unis qui cuisinent ces contre-valeurs et dont l’union européenne se charge de faire exécuter en son sein et en Afrique ? Seul, un autre super géant mondial comme la Russie, pourrait opposer une idéologie contraire dans un système de « check and Balance » pour que le pouvoir arrête le pouvoir. Le monde a besoin d’un autre gendarme capable de dire non aux États-Unis, époux de l’Union européenne.
Jean Baptiste Bidima
sources photos:ledevoir.com