Il sera désormais difficile pour un enfant d’errer dans les rues des différentes métropoles du Cameroun. Le ministère des affaires sociales rôde comme un lion rugissant cherchant qui rééduquer et réinsérer socialement.
Il devient de plus en plus difficile de voir dans les rues notamment celles de Yaoundé, les petits enfants ayant fuis leurs parents ou abandonner leur maison pour vivre à la belle étoile à la poste centrale ou à l’Avenue Kennedy à Yaoundé. Habitués des petits coups de vol de téléphones ou des sacs de dames, plusieurs de ces enfants devenus de petits brigands ont perdu le sommeil. Le ministère des Affaires Sociales sous l’impulsion de Pauline Irène Nguené tient à la resocialisation de tous ces jeunes en voie de perdition. Dans sa politique de réinsertion sociale, la plupart des enfants récupérés dans la rue sont conduits dans des centres de formation.
Bétamba : des opportunités à la portée de tous
L’Institution Camerounaise de l’Enfance (ICE) de Bétamba accueille la majorité de ces enfants récupérés dans les rues. Des formations leurs sont offertes gratuitement pour leur permettre de se refaire une vie une fois sortis de là. La formation et l’éducation des mineurs inadaptés sociaux et délinquants obéissent aux programmes en vigueur dans cette institution.
Le pensionnaire de l’ICE de Bétamba comme partout ailleurs dans les autres centres de formation, bénéficie d’un enseignement approfondi sur la menuiserie, maçonnerie, électricité, artisanat, vannerie, mécanique entre autres. L’Institution Camerounaise de l’Enfance (ICE) a déjà formé pas moins de 6000 enfants récupérés dans la rue par le ministère des Affaires Sociales.
Tout ici répond aux normes de modernité. Les ateliers de menuiserie, d’électricité, de mécanique automobile, de maçonnerie, d’agropastoral, de fabrication mécanique ont été réhabilités.
Tout enfant qui sort de Bétamba devient un modèle. Par le métier qu’il a appris, il développe ses propres potentialités pour se faire une place au soleil. Ce d’autant que, la plupart sont suivis après cette étape d’acquisition de bonnes manières, des connaissances livresques, mais aussi d’apprentissage d’un métier rentable. La famille de Jacques au quartier Ngousso ne tarit pas d’éloges à l’endroit du ministère des Affaires sociales qui a fait de leur fils, un menuisier de référence.
Plusieurs autres familles ont aussi retrouvé la joie et le sourire au regard du changement qui s’est opéré dans la vie de leurs progénitures. Des différents témoignages qui en découlent. Ils ne brillent plus par des sorties inutiles : « Le mien ici reste à la maison toute la journée. Il fait ses petits travaux, il est devant le petit écran. Avant, ce n’était qu’à 6 heures, s’il n’est même plus à la maison qu’on pouvait le voir. Problème à gauche, problème à droite et il a fini par fuir la maison ». D’après le ministre des Affaires Sociales, ce n’est que l’ombre des choses à venir. Le gouvernement qui tient au respect des droits et du bien-être de l’enfant et surtout à son épanouissement social, a mis les petits plats dans les grands pour que, même les mineurs inadaptés sociaux et délinquants soient plus tard des hommes dignes de ce nom.
Jean Baptiste Bidima