L’ensemble des Évêques et fidèles catholiques romains sont réunis à Marienberg, première église catholique au Cameroun située dans le Diocèse d’Edéa. Il s’agit pour eux à travers ce pèlerinage spirituelle, de prier pour la paix au Cameroun, mais aussi de consacrer à nouveau le pays au Cœur immaculé de la Vierge Marie.

Voilà près de 05 bonnes années que le Cameroun est secoué par des attaques Boko Haram à l’Extrême-nord, des groupes sécessionnistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les infiltrations des rebelles centrafricains à l’Est du pays.  À côté de ce registre noir, s’ajoutent un carnet de revendications et de mécontentements des populations dus à tort ou à raison à la gouvernance et à la flambée des prix sur le marché.

D’autres crises cette fois sur le plan sanitaire, notamment avec la pandémie à coronavirus, la recrudescence de l’épidémie du choléra viennent paralyser certaines actions du gouvernement dans sa politique de recherche des meilleures conditions de vie des populations. Si dans la première lettre de Pierre au chapitre 5, il est écrit que : « Soyez sobres, veillez. Le diable rôde comme un lion rugissant cherchant qui dévorer », on est en droit de se demander si le Cameroun ne tirerait pas déjà ce diable par la queue au regard de toutes ces crises.

Dans les Saintes Écritures, il est aussi dit que, tout pouvoir a été donné à Jésus Christ sur la terre et dans le Cieux. Il est donc seul à pouvoir anéantir la horde de l’infernal diabolique et par conséquent, ceux qui l’implorent avec un cœur sincère, peuvent bénéficier de son appui, de son bouclier pour vaincre les forces de la discorde sociale. C’est donc ce qui justifie de prime à bord cet événement spirituel organisé les 23 et 24 avril par la Conférence Épiscopale Nationale qui regroupe tous les Évêques du Cameroun

Marienberg : un choix fort évocateur

Les évêques du Cameroun et les fidèles catholiques romains se donnent la main à Marienberg dans le Diocèse d’Edéa pour prier pour la paix au Cameroun. Pour le président de la commission communication à la Conférence Épiscopale Nationale du Cameroun, Monseigneur Sosthène Léopold Bayemi « La date du 24 avril n’a pas été choisie au hasard. C’est ce que nous appelons dans l’église, le dimanche de la miséricorde ».  Il s’agit donc en fait de se serrer les coudes dans l’union fraternelle des cœurs, pour implorer la miséricorde divine pour le retour au calme au Cameroun « Le développement, c’est le nouveau nom de la paix. En priant pour la paix, nous prions également pour le développement harmonieux de notre pays ».

Le lieu choisit est bel et bien Marienberg, la première église catholique au Cameroun. Lieu du fondement spirituel, peut-on ainsi dire. Mais au plan historique, Il est dit que, fatigués d’être opprimés par les protestants de la mission de Bâle installés depuis 1845 à Douala alors appelé Kamerun-staat, les deux prêtres pallotins allemands à savoir, Henri Vieter, préfet apostolique, Georges Walter, 05 frères et 01 séminariste, vont finir par s’installer dans un petit village appelé Sobikat et par la suite Elog Ngango dans l’arrondissement de Mouanko, département de la Sanaga maritime, région du Littoral.  Le 08 décembre 1890, ils vont consacrer leur nouveau Camp d’Apostolat à Marie, Reine des Apôtres sous le vocable « Marienberg » ou la « montagne de Marie », mère de toutes leurs missions.

Pour cette retraite spirituelle, il s’agit aussi du renouvellement de la consécration du Cameroun au Cœur Immaculé de la Vierge Marie. Les manifestations qui débutent samedi, 23 avril par la grande veillée de prière donnera lieu aux louanges, adorations et prières. En langage chrétien, l’on a coutume de dire que, Dieu sied au milieu de la louange et de l’adoration. Les provinces ecclésiastiques prendront part à une messe solennelle le dimanche 24 avril. Les Évêques du Cameroun et les fidèles des différentes délégations diocésaines prieront de concert avec tous ceux qui n’ont pu effectuer le déplacement pour la paix au Cameroun : « Il nous faut aussi en dehors des efforts fournis au niveau de l’Etat, au niveau des hommes de bonne foi, il faut nécessairement une naissance spirituelle. C’est le sens de notre démarche », a laissé entendre au poste national, Monseigneur Sosthène Léopold Bayemi, Évêque du Diocèse d’Obala, président de la Commission Communication à la Conférence Épiscopale Nationale du Cameroun.

 

Jean Baptiste Bidima

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