Le souhait de la communauté chrétienne catholique romaine au Cameroun est de voir ce lieu reconnu par le Vatican et intégré au patrimoine spirituel mondial. Un colloque sur le sujet est ouvert à Yaoundé pour ficeler le dossier y relatif devant être transmis au Saint Siège à Rome.
Dans les annales de l’histoire de l’église catholique romaine au Cameroun, figure en bonne place l’apparition présumée de la Vierge Marie dans la localité de Yaoundé-Nsimalen le 13 mai 1986. Il était exactement 13h30 lorsqu’elle a été aperçue avant de s’immobiliser dans l’espace entre deux branches d’un arbre géant par des petites filles jouant à la pose sur la cour de l’école catholique de Nsimalen. L’une d’entre elles sourde et muette dit-on, avait prononcé le nom de la Vierge Marie pour signifier ce qu’elle voyait. C’était la toute première fois de l’entendre parler à la surprise de tous. La nouvelle s’est répandue comme un trainée de poudre attirant hommes d’église, laïcs, païens et curieux. Des différents témoignages, plusieurs disent avoir vu la Vierge Marie vêtue d’une robe blanche éclatante avec un large cordon bleu autour de sa taille. Chapelet à l’avant-bras gauche, mains jointes sur la poitrine. Elle y a passé 09 jours avant de disparaitre des yeux de plusieurs personnes. Le site a rapidement été transformé en un Sanctuaire Marial, un haut lieu de prière, de miracles, de guérisons et recueillement par les responsables de l’église catholique romaine au Cameroun. Un décret de Monseigneur Tonye Bakot érigeait Nsimalen en un lieu de culte dédié à la Vierge Marie. Ce d’autant plus que le Cameroun avait été confié à sa protection en 1980 par les Pères Pallotins.
Le 12 de chaque mois, des centaines voire des milliers de personnes prennent d’assaut ce site pour implorer la miséricorde de Dieu, la décharge de leurs fardeaux et la grâce divine.
36 ans se sont écoulés, le site n’est toujours pas reconnu par le Vatican comme une destination spirituelle malgré les multiples témoignages des prodiges, de miracles et des guérisons qui s’opèrent dans ce lieu devenu une destination spirituelle et touristique des ouailles et curieux après notre Dame de Lourdes en France. Plusieurs de ces miracles ont été authentifiés par le Comité Scientifique et multidisciplinaire de ce colloque qui se tient à Yaoundé.
Urgence d’une reconnaissance par le Vatican
Les autorités religieuses de l’église catholique romaine au Cameroun sont réunies ce 09 mai 2022 à Yaoundé pour ficeler le dossier devant permettre au Vatican de reconnaître le Sanctuaire Marial de Nsimalen. Par cette reconnaissance, il pourra appartenir au patrimoine spirituel mondial et les ouailles du monde entier pourront effectuer sur ce haut lieu de prière, de miracles et de guérisons, des pèlerinages tout comme en Israël, en France avec notre Dame de Lourdes. Un peu comme les fidèles musulmans qui fréquentent régulièrement la Mecque en Arabie Saoudite.
Le colloque de Yaoundé sur le sujet réunit hommes d’église et intellectuels pour monter ce dossier ô combien important pour le Cameroun au plan spirituel et économique. Si le dossier est bien ficelé et validé par le Saint Siège, le Sanctuaire Marial de Nsimalen sera d’un atout indéniable en terme de rentrées financières et du développement du tourisme au Cameroun. L’enjeu est si important qu’un travail en symbiose doit être fait pour que le dossier sur l’authentification de l’apparition présumée de la Vierge Marie dans la localité de Nsimalen soit validée par le Saint Siège.
Le rêve n’est pas interdit. L’espoir reste de mise. Juste wait and see !
Jean Baptiste Bidima