Selon toute vraisemblance, tout est mis en marche pour que la nouvelle dynamique de la refondation du Mali impulsée par les militaires au pouvoir soit brisée. Quelques officiers ont tenté en vain un coup d’état contre le pouvoir actuellement en place à Bamako qui voit derrière ce putsch, une main noire occidentale
La nuit du mercredi 11 au jeudi 12 mai 2022 a été chaude pour le peuple malien qui s’est réveillé en sursaut. Un groupe d’officiers et sous-officiers ont tenté de prendre le pouvoir par la force et renverser par la même occasion, le régime actuel de Bamako piloté d’une main de fer par le colonel Assimi Goïta. Ce spécialiste des armes est plus que jamais déterminé à promouvoir la nouvelle dynamique de la refondation du Mali.
Dans un communiqué rendu public il y a quelques jours, les autorités maliennes affirmaient avoir déjoué une tentative de coup d’état. Un groupe d’officiers et de sous-officiers ont tenté de s’emparer du pouvoir. 06 parmi eux ont été arrêtés, lit-on dans cette communication. Ils appartiennent à différents corps de métiers de l’armée malienne. Cavalerie, infanterie, sécurité militaire entre autres.
Comprendre ce putsch manqué
Les faits d’armes du colonel Assimi Goïta ne lui sont pas très favorables car, après sa prise de pouvoir, il a mis fin au « règne absolu » de la France et procédé à la suspension des médias français sur le territoire malien. Autant de choses qui amènent la plupart des spécialistes des questions internationales à dire que, « Le Mali ne connaîtra plus jamais la paix à cause de l’audace de ses dirigeants actuels. La fin de la coopération avec la France et son rapprochement à la Russie de Vladimir Poutine, sont analysées comme un défi que cette dernière va vouloir relever d’une autre manière. La preuve est qu’elle a commencé à exercer une certaine pression sur la CEDEAO pour que le Mali ne préside pas aux destinées du G5 Sahel. Donc, les dirigeants maliens devraient faire attention et redoubler de vigilance ».
Ils soutiennent mordicus la thèse d’un coup monté par la France pour refroidir le pouvoir de Bamako « Assimi Goïta est son staff ne peuvent être anéantis que par une faction de l’armée. Ce n’est pas anodin si vous voyez ces officiers de l’armée prendre les armes. Ils sont bien manipulés de l’extérieur ». Toutefois, le communiqué officiel ne précise pas qu’il s’agit de la France, mais d’un État occidental.
D’autres au contraire soutiennent que cette tentative de coup d’état n’est en fait que, la manifestation d’une certaine division qui existerait au sein de l’armée malienne. Une division supposée ou réelle qui renvoient dos contre dos les adversaires et les partenaires tropiques du pouvoir de Bamako. Toujours est-il dit que ce putsch déjoué est un signal fort qui, en principe, invite le pouvoir de Bamako à enraciner ses pieds dans les profondeurs de la terre si elle veut véritablement réussir sa mission, celle d’impulser la nouvelle dynamique de refondation du Mali.
Jean Baptiste Bidima
source photo:ORTM7
