Les attaques terroristes au Burkina Faso ont fait ces derniers jours plusieurs victimes parmi les civils et les hommes en tenue plongeant ainsi les populations dans l’émoi et la consternation.

 

Le pays des hommes intègres a été frappé dans la nuit de samedi à dimanche 12 juin 2022, par une attaque attribuée par des hommes armés non encore identifiés. Le communiqué rendu public par les autorités en place ne donne aucune précision sur le nombre de victimes. Mais, selon certaines sources locales, il s’agit d’un acte atroce qui a arraché la vie à des dizaines de personnes dans les localités de Dori et de Seytenga près de la frontière avec le Niger.  Le président, le Lieutenant- colonel Paul Henri Sandaogo a décrété 03 jours de deuil national en mémoire de toutes ces victimes. Ces attaques ont également entraîné selon des sources locales, le déplacement de plusieurs personnes dans ces localités perçues comme le cimetière de leurs proches.

Sur place au pays, l’on cite à la pelle les attaques terroristes de ces derniers temps. Dans l’intervalle de deux semaines, trois irruptions des bandes armées à l’Est du pays ont fait une cinquantaine de morts. Une attaque à Seytenga jeudi, 09 juin a fait 11 décès d’après des sources dignes de foi.

Interrogation et suspicion

La recrudescence des cas d’attaques djihadistes amène la classe politique et la société civile à s’interroger. Il en est de même de Plusieurs ressortissants Burkinabés vivant à Yaoundé qui estiment qu’il s’agit d’un complot contre le Président Lieutenant-Colonel Paul Henri Sandaogo pour mettre en mal son désir de rendre le pays autonome comme le fait déjà Assimi Goïta au Mali. Pour eux, il est temps que l’Afrique subsaharienne prenne son destin en main et pour ce faire, les africains doivent eux-mêmes commencer par une épuration de mentalité ; refuser de retourner l’arme contre son frère. Cette insécurité semble-t-il pour eux, est une agitation d’une main étrangère soucieuse non pas des intérêts des burkinabé, mais des occidentaux. Il faut causer et entretenir une certaine instabilité pour créer une dépendance sécuritaire.

Pour d’autres, ce sont eux qui refusent de voir les militaires au pouvoir qui sont indexés. Ils accusent sans réserve certains leaders politiques tapis dans l’ombre et qui entretiendraient encore des relations solides avec certaines puissances étrangères et certains hommes forts de la zone CEDEAO. Si l’armée ose au Mali, pourquoi pas au Burkina s’interrogent-ils ?Les débats sur cette insécurité au pays des hommes intègres vont dans tous les sens. Entre panafricanistes et profrançais, le sujet fait tache d’huile et renvoie dos contre dos les uns et les autres.

Sur place au pays, les autorités militaires déploient des stratégies et des formules pour combattre les mouvements djihadistes qui se réclament d’Al Qaïda et de l’Etat Islamique. Les pays de la zone du Sahel et partant tous les États de la CEDEAO devraient se donner la main pour barrer la voie à l’émergence djihadiste. Un combat solitaire ne produit pas assez de fruits.

 

Jean Baptiste Bidima

 

Sources Photos:K-news24 – comfintalk-mag.com

 

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