Dans le département de la Lekié , la création d’une ville répondant à tous les standards de la modernité est sur orbite. Les fondamentaux de cet ambitieux projet de développement ont été expliqués aux populations locales le 7 juillet 2022 par les responsables de la Mission d’Aménagement des Terrains Urbains et Ruraux(Maetur)
Le rêve nourrit par la Mission d’Aménagement des Terrains Urbains et Ruraux (Maetur) de voir les localités de Lobo dans le département de la Lekié, devenir une ville citadine remplissant tous les critères de la modernité, plante progressivement le décor. Dans la journée de jeudi,7 juillet 2022, les responsables de cette entité étatique sont allés auprès des populations pour leur expliquer la portée et surtout le bien-fondé de ce projet qui touche particulièrement leurs terres et celles de leurs ancêtres. En effet, depuis le début des négociations de l’espace devant matérialiser cet important projet entre le promoteur « Bot-makak-Lobo Émergence » et les populations locales, c’était la première fois que la Maetur descendait sur les lieux pour expliquer aux autochtones ce qui sera fait concrètement sur la parcelle de 2400 hectares de leur terrain relevant encore du domaine national. L’on retient donc que, la nouvelle cité de rêve sera bâtie sur une superficie de 2400 hectares. Là, seront construits, des logements sociaux avec toutes les autres commodités. L’on retiendra également du représentant du Directeur général de la Maetur que, les terrains concernés seront immatriculés au nom des populations et ces titres fonciers leur seront remis. Seulement, l’Etat aura son pourcentage étant donné que, l’immatriculation des terres au Cameroun relève d’un véritable parcours de combattant et de gros moyens.
La Maetur se charge de les immatriculer pour éviter aux populations des arnaques de toutes sortes. Le projet étant Déclaré d’Utilité Publique, l’Etat évite désormais des pleurs et des grincements de dents que l’on observe généralement lors des indemnisations. Ce projet répond à la vision d’émergence 2035 du Chef de l’Etat, une émergence qui ne saurait se faire sans logements décents. Le Camerounais a besoin de 02 millions de logements à l’heure actuelle pour voir la majorité des camerounais bénéficiant d’un toit digne de ce nom.
Le représentant du Directeur général de la Maetur sieur Biboum pour convaincre ses interlocuteurs, s’est appuyé sur quelques exemples notamment ceux des quartiers Biyem-Assi, Mendong à Yaoundé et Bonamoussadi à Douala. Au lieu de se voir indemniser en fonction de la mise en faveur du sol, le gouvernement a adopté cette politique d’immatriculation des terres aux populations qui leur permet non seulement d’être indemnisé en cas d’expropriation mais aussi, de bénéficier d’un titre foncier qui peut rendre plus chère le coût de ce terrain s’il venait à être vendu.
Une fois que le projet sera enclenché, le sous-préfet de Bot-Makak se chargera de mettre sur pied, une commission de constat et d’évaluation des biens de chaque personne des localités concernées pour des besoins de transparence et de traçabilité.
Le sous-préfet des lieux qui apprécie ce projet a invité les populations à ne pas être des obstacles à leur propre développement. Le développement dont il est question, commence par un changement de mentalité. Parfois aussi, certains projets de développement sont bloqués pour défaut d’informations et de sensibilisation dans des localités où les populations tiennent farouchement à leurs terres, a-t-il conclu.
Jean Baptiste Bidima