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vendredi, 22 novembre 2024

Sanctions de la CEDEAO contre la Guinée : Le Mali oppose une fin de non recevoir

Dans une lettre rendue publique le 28 septembre dernier, le Gouvernement de transition malien a décidé de se « se désolidariser » des sanctions prises à l’encontre de la République de Guinée par la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) lors du sommet extraordinaire tenu le 22 septembre à New York aux États-Unis.

Il ressort clairement de cette missive signée du colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement de transition malien que : « Le gouvernement de la Transition a pris connaissance du Communiqué final du Sommet extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), tenu le 22 septembre 2022 à New York sur la situation au Mali et en Guinée » .

En effet, les dirigeants ouest-africains réunis, jeudi 22 septembre courant, à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, ont décidé une série de sanctions visant certains responsables guinéens.
« Le gel des avoirs financiers » et « l’interdiction de voyager » sont les « sanctions ciblées à l’encontre des personnes et groupes de personnes » ou encore « les membres des autres institutions de la transition et toute autre personne cherchant à empêcher le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée dans un délai raisonnable », avait indiqué la CEDEAO. Ceci étant, le gouvernement malien souligne que « compte tenu de la solidarité et de la fraternité entre le Mali et la Guinée, le gouvernement de la Transition décide de se désolidariser de toutes les sanctions illégales, inhumaines et illégitimes prises à l’encontre de la République sœur de Guinée et ne leur réservera aucune suite, d’adopter, si nécessaire, des mesures pour assister la République de Guinée, afin d’annihiler les conséquences de ces sanctions inutiles contre le peuple et les autorités de la Guinée ». En outre,
« Le gouvernement de transition souligne que l’objectif de la CEDEAO est d’améliorer les conditions de vie des populations et non d’adopter des sanctions contre-productives les
affectant ».

La CEDEAO serait-elle « un machin »

De nombreux critiques avaient fustigé le fait que les problèmes africains soient traités par les africains hors de l’Afrique. En effet, le fait que la CEDEAO soit allée tenir son Assemblée Générale extraordinaire au Nations Unies et non en Afrique, s’apparente à un aveu d’incapacité à régler ces différents ou encore tout simplement une complicité manifeste avec l’extérieur pour fragiliser les gouvernements qui osent à l’instar du Mali et la Guinée. « Moi je pense que le Mali à raison de se désolidariser des sanctions infligées à la Guinée et se souder à elle. Car il est vrai que les sanctions ici prononcées ont pour objectif de fragiliser ces gouvernements militaires qui osent », nous fait savoir un étudiant Camerounais.

Une manifestation de force et de détermination de libérer l’Afrique des gouvernements par procuration et de céder la place aux Hommes qui feront la volonté du Peuple et non de leurs maitres d’outre-mer. En tout cas on serait tenté de dire que la majorité des maliens trouvent en Goita un libérateur. La forte mobilisation derrière cet homme en dit long.

La nécessité d’un accompagnement des gouvernements de transition et non des sanctions

Il est connu de tous que la plus part de ces gouvernements de transition ont accédé au pouvoir à l’issue d’un putsch.

Chercher à les sanctionner par des moyens violents autres que ceux diplomatiques pourrait les radicaliser et les amener à s’éterniser au pouvoir au lieu de passer la main, encore plus pour celui du Mali qui semble avoir persuadé le Peuple de sa bonne foi. Nous fait remarqué un observateur de l’actualité internationale.

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