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samedi, 21 décembre 2024

Burkina Faso-Coup d’Etat : Après la destitution du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, le capitaine Ibrahim Traoré gagne la confiance du peuple

Quelques mois après son coup d’Etat de janvier dernier, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba vient d’être botter en touche à son tour par le capitaine Ibrahim Traoré nouvel homme fort du pays.

Depuis l’annonce du renversement faite sur  les plateformes numériques de la télévision publique (RTB) le 30 septembre dernier, il se vit un sentiment de libération au sein de la population burkinabè. Des messages de félicitations et de soutien au nouvel homme fort du pays fusent de toute part.

Les raisons du putsch

La nouvelle équipe au pouvoir conduite par le capitaine Ibrahim Traoré reproche au président de transition sortant, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba,  qui a d’ailleurs démissionné dimanche 02 septembre, d’être impuissance et incapable de mettre fin aux attaques jihadistes au Sahel. D’aucun lui reproche d’être de connivence avec la France. Les nouveaux tenants du pouvoir ont fait savoir que, Samedi l’ancien Président de transition s’était réfugié sur la base de Kamboinsin, où des militaires français forment l’armée burkinabé, de là, il préparait une « contre-offensive ». Ce dernier l’a démenti dans un communiqué sur Facebook, sans dévoiler où il se trouve pourtant. Le quai d’Orsay a fait de même, à travers sa porte-parole Anne-Claire Legendre qui a décrit les manifestants comme « manipulés par une campagne de désinformation à notre encontre ».

La montée du sentiment anti-français et l’adhésion à l’idéologie russe

La joie débordante du Peuple burkinabè en soutien au capitaine Ibrahim Traoré, a été aussi l’occasion  d’exprimer son ras-le-bol et son engagement à se débarrasser de la France et de tous ses services installés dans le pays. C’est ainsi que l’on a pu entendre des messages à la criée : « La France doit partir » ; « Nous ne voulons plus de la France » ; « Vive la Russie ». D’ailleurs, pour lier l’acte à la parole, les populations vont engager des manifestations devant l’ambassade de France pour exiger le départ des français du pays en agitant les drapeaux russes. Les mêmes manifestations se feront à L’Institut Français de Ouagadougou.

Les manifestants seront rappelés au calme par la nouvelle équipe qui s’est mise aussitôt au travail : « Les choses sont en train de rentrer progressivement dans l’ordre, nous vous invitons donc à vaquer librement à vos occupations et à vous départir de tout acte de violence et de vandalisme (…) notamment ceux qui pourraient être perpétrés contre l’ambassade de la France ou la base militaire française » de Ouagadougou, indique le communiqué lu par le capitaine Farouk Azaria Sorgho, avec, à ses côtés, le capitaine Traoré.

De son côté, le pays d’Emmanuel Macron déclare que : « Des atteintes graves à la sécurité de nos emprises diplomatiques ont eu lieu hier soir à Ouagadougou, s’agissant de l’Ambassade mais également de l’Institut français, ainsi qu’à Bobo-Dioulasso où l’Institut a été vandalisé ». Il est toutefois curieux de constater ces appels à répétition du départ de la France dans les nouvelles démocraties africaines. La Guinée, le Mali et aujourd’hui le Burkina Faso. Et s’il était vraiment temps que la France revoie la nature de ses relations avec l’Afrique enivrée par le rêve de la liberté et du pouvoir qui selon ces nouvelles démocraties viendrait de la Russie ?

 Après le putsch, le travail

Le capitaine Farouk Sorgho dans une déclaration à la télévision nationale a fait savoir que : « Le Capitaine Ibrahim Traoré est chargé de l’expédition des affaires courantes de l’Etat jusqu’à la prestation de serment du Président du Faso désigné par les forces vives de la nation ». Ceci étant, le nouvel homme fort du pays a fait savoir que  suite à la dissolution du gouvernement, les secrétaires généraux des départements ministériels sont instruits d’assurer l’expédition des affaires courantes en attendant la formation d’un nouveau gouvernement. « Trop de dossiers traînent dans les ministères, et ça crée des frustrations »(rappelle le capitaine Ibrahim Traoré). Dans ses échanges avec les secrétaires généraux des ministères, le président du MPSR à instruit à ces responsables de l’administration de repérer également ceux qui bloquent les dossiers dans les institutions. ‹‹Repérez ceux qui, dans les ministères, bloquent les dossiers. Ce n’est pas normal, ça crée des frustrations››, a-t-il souligné avant d’appeler les uns et les autres à faire réellement leur travail.

Il a été aussi levé le couvre-feu et précisé que la fermeture des frontières ne concerne pas les véhicules et camions humanitaires, le fret, les véhicules et camions transportant des produits et des équipements destinés aux forces de défense et de sécurité. Pour ne citer que ces mesures.

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