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dimanche, 22 décembre 2024

Afrique – Sénégal : Qualifié d’antifrançais, le leader de l’opposition sénégalaise Ousmane Sonko clarifie sa position

Le Maire de Zingenchor et Président du parti Pastef l’a fait savoir le 6 Janvier dernier au cours de l’entretien accordé aux médias français RFI et France 24.

C’est une posture qu’il assume et qu’il revendique en tant que leader de l’opposition au Sénégal. Ousmane Sonko souhaite que la nature des relations entre le Sénégal et la France soit revue et que son pays tout comme l’Afrique cessent d’être sous l’influence de la France ou de tout autre pays. l’Afrique doit affirmer son autonomie et sa maturité face à ces puissances étrangères qui selon Sonko veulent continuer à tout contrôler au XXIème siècle « Nous sommes au XXIème siècle, le monde est en train de changer. Il ne s’agit plus de placer un président, de lui apporter un total soutien tant qu’il accepte la coopération telle que vous le voulez ou telle que vous l’entendez » déclare-t-il.
En récusant l’appellation d’«antifrançais», le maire de Zingenchor dit n’avoir rien contre la France ni contre aucun autre pays, mais appelle à une révision des relations, lesquelles relations ne sont pas totalement roses pour le Sénégal.

Des partenariats gagnant-gagnant

Les pays africains aspirent à autre chose, au développement et à la liberté totale. Pour y parvenir, Ousmane Sonko souhaite la révision d’un certain nombre d’axes, au niveau économique surtout, mais également sur beaucoup d’autres plans. D’où l’appel à des partenariats gagnant-gagnant.

«Nous voulons dire à cette communauté internationale que l’opposition sénégalaise est une opposition responsable, ouverte sur le monde, qui connaît la tradition et l’histoire de la coopération au Sénégal qui, en aucun cas, ne peuvent être interrompues mais que nous voulons des discussions beaucoup plus sereines, beaucoup plus ouvertes et orientées vers des partenariats constructifs, gagnant-gagnant »

lance t-il.

Remplacer un drapeau par un autre n’est pas en faveur du combat pour la souveraineté des pays africains.

S’agissant de la montée en puissance de la Russie et des manifestations anti-françaises dans certains pays africains, Ousmane Sonko invite les Africains à être plus prudents car bien qu’ ouverte, l’Afrique selon lui n’a pas besoin des partenariats de guerre, mais plutôt de développement « on attend pas que la guerre s’installe dans un pays pour débarquer, mais nous voulons des partenariats beaucoup plus constructifs, beaucoup plus larges qui englobent toutes les questions de développement et qui nous interpellent » affirme t-il.
Il est donc temps que les pays africains repensent leur coopération avec les puissances étrangères et cessent d’être des moutons de troupeaux dirigés par le bon vouloir du berger étranger qui, loin peut-être de nous conduire dans l’abîme, ne nous conduit pas non plus dans de verts pâturages. l’Afrique doit suivre le cour actuel du monde qui tend vers une multipolarité, et c’est peut-être par là que viendra la libération mais à condition de ne pas confondre de drapeau.

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