C’est sous le thème « Cinéma : Pourquoi et pour qui je filme » que s’ouvre ce 16 Janvier 2023 à Yaoundé, l’édition 9 du YARHA, festival international du septième Art camerounais.
Il n’est certainement pas une substitution du Festival international Écrans Noirs du cinéaste et réalisateur Basseck Ba Kobio, mais il est pour sa promotrice et beaucoup d’autres observateurs, une autre fenêtre de réflexion sur le septième Art camerounais en perte de vitesse.
Le Festival international du Premier Film camerounais connu sous l’appellation de YARHA, se veut un outil pédagogique sur les métiers du cinéma et aussi un outil de promotion du septième Art camerounais.
Au programme de cette 9è édition qui s’étend jusqu’au 21 janvier prochain, des projections, des conférences débats et des masters class sur les défis du cinéma camerounais et africains.
Pour la promotrice du festival, la thématique arrêtée cette année vise à interroger les acteurs et les promoteurs du cinéma camerounais et africains. Avec l’arrivée des nouvelles technologies, c’est tout le monde qui se prévaut le titre de scénariste ou réalisateur. Il est question de revenir aux fondamentaux du cinéma. Cette thématique questionne l’histoire, l’identité et le public dans un secteur devenu concurrentiel et exigeant.
À côté de ces questions fondamentales sur la pratique du métier, se posent également celles du financement et la visibilité du cinéma camerounais en manque d’une réelle industrie. Devant les pays tels que le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Nigeria, le Burkina Faso et même le Bénin où des financements sont alloués aux producteurs pour une industrie concurrente.
Pendant une semaine donc, les amoureux du septième Art auront de quoi écrire et de quoi voir mais surtout de la matière à cogiter pour enfin sortir peut être le cinéma camerounais de son aventure et de son amateurisme malgré la volonté et le talent de ses pourfendeurs.