Des scènes de violences perpétrées sur des bus de transport en commun et des particuliers sur la route nationale numéro 3 Yaoundé – Douala interrogent sur la sécurité sur cette route assez fréquentée.
Trois mois après le phénomène des microbes, ces gangs de bandits spécialisés dans des agressions en plein jour et dans la nuit, et ayant paralysé une bonne partie de la ville de Douala pendant quelques semaines, et une semaine seulement après des actes de banditisme et de violences identiques observés dans la ville de bafia, chef-lieu du département du Mbam et Inoubou dans le région du centre Cameroun, voici que nait une nouvelle forme de violence pratiquée par des individus dont l’imagination se calcule à la vitesse d’une Ferrari sur autoroute. Oui ici, pas besoin de s’attaquer à des domiciles ou à des bureaux, nos bourreaux pistent les véhicules de transports en commun pour réaliser leur forfait. La stratégie consiste à se munir de pierres et autres projectiles qu’ils lancent sur des véhicules, obligées de ralentir au passage sur un dos d’âne. Une fois le projectile est dirigé sur le pare-brise du véhicule, le chauffeur, dans une panique légitime est dans l’obligation de s’arrêter face à cet incident d’un autre genre. Les auteurs du crime, armés de machette et de gourdins sortent de leur cachette et intiment au chauffeur d’ouvrir les portières du bus ou du simple véhicule, ils y font irruption et dépouilles les passagers de leurs biens, argents et bijoux dans une violence hors du commun. Le scénario à l’air d’un film hollywoodien, mais très loin des Etats-Unis, ces évènements se déroulent entre 22h et 04h matin sur la nationale numéro 3 Yaoundé-Douala, dans la circonscription administrative de la Sanaga Maritime, dans la ville d’Edéa. Des passagers sont traumatisés et violentés, les véhicules sont endommagés, la peur règne sur la route, une route nationale, l’une des fréquentées du Cameroun.
Mais au délà des mesures prises par les autorités administratives et les forces de maintien de l’ordre pour stopper cette autre forme de violence, il serait peut être temps que des vraies questions soient posées et que les décideurs s’activent à y apporter des réponses concrètes. Certains assimilent ses actes à la situation de la vie chère qui courre depuis quelques mois au Cameroun et aussi, au manque d’emplois en milieu jeune. Des raisons plausibles peut-être mais auxquelles il faut certainement ajouter l’état dans lequel se trouvent nos routes dites nationales. La première de toutes est l’obscurité dans laquelle elles sont plongées. Il faut parcourir plus de 20 kilomètres pour apercevoir un lampadaire ou un éclairage qui vous signale que vous êtes soit dans un village, soit dans une zone urbaine. Il faut éclairer les routes voilà l’urgence qui se pose, voilà le véritable chantier, non sans condamner avec la dernière énergie, ces agressions d’un autre genre qui jette une ombre de peur sur la route. D’où viendra la pierre ? vigilance.