Le personnel de cette formation sanitaire de 2è catégorie manifeste pour revendiquer un certain nombre de droits.
Le Centre des urgences de Yaoundé (Cury) présente des symptômes d’un malaise. Ce lundi, plusieurs personnes travaillant dans cette structure expriment leur mécontentement. Sur des pancartes des manifestants assis à même le sol devant le portail fermé, des messages renseignent sur les causes de l’affection et même les membres du corps médical touchés.
A la lecture, la fièvre monte pour plusieurs raisons. « Un infirmier en détresse est dangereux qu’un militaire en guerre » ; « nous avons plus de 10 mois de salaire (impayés) et certains travaillent sans salaire » ; « neuf ans de dur labeur, pas de contractualisation, pas d’affiliation à la CNPS (…) », brandissent les manifestants dont certains arborent des blouses de différentes couleurs.
Ces différents signes de détresse cachent des pathologies qui se développent au sein de l’organisme sanitaire d’une capacité de 50 lits. Ce sont entre autres, le non règlement des factures par la quasi-totalité des patients ; la durée excédant le barème fixé à 72heures, des patients dont l’état n’est plus critique ; l’insuffisance d’équipements dans les autres formations sanitaires pouvant accueillir ces patients pour la suite de la prise en charge, énonce l’administration.
L’objectif des manifestants est de porter tout haut leur indignation. Ils espèrent obtenir une réaction favorable, mieux, un traitement urgent et curatif de la part des membres du gouvernement.
Une situation qui n’honore pas du tout un pays qui vient de célébrer son unité nationale. C’est combien cette unité est tout simplement racontée que véritablement vécue par le peuple. Il serait alors souhaitable que la voix de nos frères et sœurs soit portée au plus loin afin que solution idoine soit trouvée et pour ne pas entacher la fierté que certains ont exprimé Samedi dernier.
Par Martin Joel Brice Akono