Le double langage de l’occident parlant des Droits de l’Homme en Iran vient d’être éventré par le porte-parole du Ministère iranien des Affaires Etrangères.
Nasser Kanaani, a fait des commentaires dans un tweet mardi 23 mai, soit un jour après que Baerbock ait déclaré que l’Union européenne « n’accepte pas » les violations présumées des droits de l’Homme par l’Iran. Le diplomate iranien a mentionné en substance : « Il est très peu probable que la ministre allemande des Affaires étrangères ne soit pas consciente de la mentalité du peuple iranien envers les gaz toxiques et substances chimiques et de leur lien avec le gouvernement allemand », a-t-il écrit.
En effet, l’Iran a condamné la ministre allemande des Affaires Etrangères, Annalena Baerbock, pour ses commentaires sur les droits de l’Homme en Iran, réitérant la complicité de Berlin dans les crimes de guerre du régime de l’ancien dictateur irakien Saddam Hussein pendant la guerre imposée des années 1980.
Ces commentaires de la diplomate allemande ont trouvé une réponse farouche du côté de l’Iran qui s’est senti très choqué par ces propos. On peut aisément reconnaitre cette indignation dans les propos du diplomate russe lorsqu’il s’exclame : « Comment se donne-t-elle le droit de parler des droits humains du peuple iranien alors que son gouvernement est responsable d’avoir équipé le régime de Saddam d’armes chimiques ainsi que d’avoir tué et empoisonné des milliers de citoyens iraniens ! »
L’Iran traine encore les séquelles de nombreux bombardements
Kanaani a également publié des photos montrant les conséquences du bombardement chimique irakien sur la ville iranienne de Sardasht le 28 juin 1987. Il est à souligner avec tristesse que plus de 100 personnes ont été tuées dans cet attaque et des milliers d’autres ont été exposées à des radiations des agents chimiques.
Malheureusement, après plus de trois décennies, de nombreux survivants du crime doivent encore vivre avec des problèmes respiratoires et même psychologiques à long terme de l’inhalation de gaz moutarde. Jusqu’ici aucune lumière ni responsabilité n’a été faite sur cette atteinte fragrante sur les Droits de l’Homme en Iran.
Un silence complice de l’Occident qui tend à se pérenniser dans cette zone
Il faut également souligner que dans un autre tweet, le porte-parole de l’appareil diplomatique iranien a dénoncé le silence de l’Occident envers le dernier crime orchestré par un groupe de terroristes à Saravan, la ville frontalière avec le Pakistan.
Kanaani a critiqué le mutisme observé par de prétendus défenseurs des droits de l’Homme et des ambassadeurs européens sur une attaque terroriste dans le sud-est de l’Iran qui a coûté la vie à cinq gardes-frontières du pays. C’est ce qui ressort de ses propos lorsqu’il déclare :
« Pourquoi n’y a-t-il aucun signe des soi-disant défenseurs des droits de l’Homme et (ceux qui prétendent) lutter contre le terrorisme ». Déclarations contenues dans son tweet du 21 mai dernier.
L’indignation de l’Iran est forte et dénie tout intention réelle de la part des pays occidentaux de défendre les Droits de l’Homme en Iran. Toutes velléité à ce sujet n’est que pure hypocrisie.