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samedi, 27 juillet 2024

Lutte contre la vie chère : La solution par l’organisation des minis-comices agropastoraux.

Le mini-comice Agropastoral de la région du Centre s’est tenu du 21 au 23 décembre 2021 à Yaoundé. Une initiative du gouvernement pour lutter contre la vie chère en période de fêtes de fin d’année.

Les fêtes de fin d’année donnent généralement l’occasion aux commerçants véreux d’augmenter les prix des produits de premières nécessité voire de grande consommation. C’est le cas actuellement dans les marchés où les ménages crient à la surenchère.  Les produits ne sont plus à la portée de toutes les bourses et tous les regards sont tournés vers le ministère en charge du Commerce au Cameroun.  Les opérations coups de poing parfois échouent à cause de certaines brebis galeuses de la Brigade de Contrôle et de la Répression des Fraudes du ministère camerounais du commerce.

Le gouvernement a donc pensé après le grand comice Agropastoral d’Ebolowa de mettre sur pied des minis comices dans chaque chef-lieu de région pour rendre la vie moins chère et les denrées alimentaires à la portée de tous. C’est donc dans ce cadre que s’est tenu depuis le 21 décembre 2021, la 13e  édition du mini-comice Agropastoral de la région du Centre.

Les bassins de productions de la région de Centre ont donc pris en otage, l’esplanade du stade Omnisport de Yaoundé pour exposer et vendre à moindre coût, les produits de la terre.  L’on a pu constater que la terre ne trompe pas ses abonnés.  Banane plantain, banane douce, igname, macabo, manioc entre autres figurent sur la liste des tubercules des producteurs à la base. Il en est aussi des céréales, des légumes, des fruits de terroir, de l’huile de palme et de palmistes, des noix de palmes et de coco, de la canne à sucre. L’on ne saurait oublier le petit bétail et la volaille.

A côté des agriculteurs réunis en Gics, il y a aussi des commerçants qui avec leurs produits, permettent aux agriculteurs de s’approvisionner à leur tour des produits de première nécessité et de grandes consommations. Savon, huile raffinée, farine, riz, poisson sont très prisés par ces derniers. Un véritable rendez-vous du donner et du recevoir.

Des prix abordables

 Plusieurs ménages n’ont pas hésité à prendre la direction de l’esplanade du stade Omnisport de Yaoundé pour s’approvisionner pendant ces moments de fêtes. La satisfaction est totale : « Vraiment, je ne m’attendais pas à faire autant d’achats, regarde tout ce que j’ai pu acheter. Les prix sont moins chers que ceux qu’on observe au marché. Voici la viande de bœuf sans os que j’ai acheté à 2500 fcfa le kg, or au marché, c’est 2800 FCFA. J’ai acheté un régime de plantain à 2000 FCFA. Au marché, on allait seulement me taxer ça à 4000 voire 4500fcfa. Vous voyez que c’est mieux ici. Si vous comparez les prix observés ici et ceux du marché, c’est le jour et la nuit. », raconte fièrement Madame Régine Atanga, femme au foyer rencontrée sur le lieu du site.

Du côté des vendeurs, la satisfaction n’est pas à la hauteur des attentes. Si d’aucuns font de bonnes affaires, d’autres par contre éprouvent encore du mal à écouler tous leurs produits. « Moi, je ne peux pas dire que je n’ai pas vendu. J’ai d’abord eu la chance que plusieurs autorités qui sont passées dans notre stand  et ont vraiment acheté mes ignames », a laissé entendre la jeune Eugénie . Pour Thècle par contre, ça été un plus compliqué  «  J’ai vendu juste un peu. Donc là comme nous sommes au dernier jour, je compte maintenant sur les revendeuses qui sont entrain de rôder là ».

 Des erreurs à corriger

Le mini- Comice  agropastoral de la région est une bonne initiative d’après plusieurs agriculteurs, commerçants et les ménages au regard des multiples opportunités qu’il leur offre. Seulement que fait-on des vivres non vendus ? La question vaut son pesant d’or, tant il est vrai que plusieurs producteurs n’ont pas réussi à écouler tous  leurs vivres. D’aucuns estiment que le ministère de l’Agriculture et du Développement Rurable et ses partenaires devraient amplifier la communication de cet événement dans les prochaines éditions pour que la population citadine soit suffisamment sensibilisée. «  C’est parfois difficile pour nous de venir avec des vivres qui ne se vendent pas. Ça fait une énorme perte pour nous.  On est donc obligé de liquider aux revendeuses qui nous font ça dur. Elles attendent le dernier jour en soirée pour se pointer, et là, on se contente des miettes. Vous comprenez ».

L’on espère que cette doléance sera désormais prise en considération par qui de droit.

 

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