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samedi, 27 juillet 2024

Projets routiers intégrateurs : pour un enjeu économique insoupçonné

Dans le cadre du plan d’émergence du Cameroun à l’horizon 2035, les grands projets routiers intégrateurs sont présentés par le gouvernement  camerounais comme  un atout de développement majeur susceptible de consolider l’économie nationale et de permettre  l’ouverture du pays au reste de la sous-région.

Aucun développement n’est possible dans un pays dont l’enclavement dicte sa loi. Le monde étant devenu un village planétaire, la politique de l’intégration sous régionale voire régionale prônée par les Chefs des zones CEMAC et CEDEAO ne serait qu’une vaine illusion si le réseau routier transfrontalier continue de battre de l’aile.

Le gouvernement camerounais a pris le taureau par les cornes pour résoudre ces deux problèmes en intégrant dans le plan national de développement, des infrastructures routières devant densifier ce vaste réseau. D’où la construction des voies de liaison permettant la mobilité à l’intérieur du pays d’une part, et de l’autre, entre le Cameroun et ses pays voisins de la Communauté Économique et Monétaire d’Afrique centrale et de Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest. À la manette, tout un comité piloté par le ministre camerounais des Travaux Publics.

Développement économique et social

 Le Comité National de pilotage des Programmes routiers Intégrateurs et des Projets de Facilitation des Transports tient en éveil la modernisation du réseau routier au Cameroun. Là où la route passe, la développement suit, a-t-on coutume de dire. Il ne s’agit pas d’une simple imagerie populaire mais, d’une réalité sociale, car, la route facilite les échanges commerciaux entre la périphérie et le milieu urbain. Par effet de synesthésie, elle favorise aussi l’interconnexion des régions et par ricochet, la mobilité entre les pays dont la situation géographique a favorisé le rapprochement.

                     route-sangmelima-ouesso

Pour des échanges économiques fructueux, un réseau routier densifié est un atout indéniable.  Le Comité de pilotage des programmes intégrateurs et des projets de facilitation des transports dans sa mission quotidienne est à l’œuvre pour assurer cette interconnexion ô combien importante pour l’intégration sous régionale.

Un vaste chantier

Le gouvernement Camerounais dans sa politique de densification  du réseau routier national et transfrontalier a su faire la part belle des choses pour éviter toute confusion. Confusion entre les routes dévolues au ministère des Travaux Publics dans sa mission première et celles qui rentrent dans le cadre des programmes routiers intégrateurs et des projets de facilitation des transports. Ce dernier volet est de la compétence du Comité National de pilotage mis sur pied dans le cadre des grands projets structurants du pays.

Pour une mission réussie, il faut bien un homme et des moyens. Le Comité national de pilotages des programmes intégrateurs et des projets de facilitation des transports, bénéficie d’une enveloppe global de près de 987.172.970.729 FCFA. Ce le précieux sésame est le résultat d’une conjugaison d’efforts de l’Etat du Cameroun et de ses partenaires au développement notamment, l’Agence Japonaise de Coopération Internationale( JICA), la Banque de Développement des États de l’Afrique centrale( BDEAC), la Banque Islamique de Développement( BID), la Banque Mondiale( BM), la Banque Africaine de Développement (BAD), l’Agence Française de Développement( AFD) entre autres.

Autant de partenaires décidés à accompagner le Cameroun dans cette volonté de développement de son réseau routier. L’apport en numéraire s’avère un puissant levier de consolidation du tissu économique du pays ; Une source de rentrée financière qui peut sortir le Cameroun de la triste histoire de pauvreté pour le hisser au rang des pays émergents.

Le Comité national est donc engagé dans les grands chantiers routiers dont les projets sont en cours de réalisation, d’aménagement ou de réhabilitation. Il en est des routes Bamenda-Mamfé-Ekok-Ketta-Djoum ; Kumba-Mamfé ; Batchenga-Ntui-Yoko-Lena-Tibati ; la route nationale No11 ; Grand Zambi-Kribi-Bogo-Pouss. La réhabilitation des axes routiers Maroua-Mora ; Babadjou-Bamenda. Le projet régional intégrateur des réseaux routiers dans le bassin du Lac Tchad.

Encore des efforts

Si le comité national de pilotage des programmes routiers intégrateurs et des projets de facilitation des transports est attelé à la modernisation du réseau routier du Cameroun, il y a lieu de signaler que beaucoup d’efforts restent encore à fournir pour l’atteinte des objectifs de mobilité des populations et des échanges commerciaux. Les partenaires au développement n’apprécient pas les lenteurs observées d’une part dans la passation des marchés et de l’autre, dans la réalisation voire l’exécution des travaux de ces différents chantiers. Pour un développement efficient, efficace, authentique et durable, une plus grande rigueur s’impose non seulement dans l’éveil de l’aboutissement de ces chantiers, mais aussi dans la gestion des fonds alloués à la réalisation de ces projets d’envergure.

 

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