Le Cameroun s’apprête à vivre l’un des plus grands événements sportifs organisés chaque année sur son sol. Depuis 27 années maintenant le mouvement sportif camerounais et athlétique en particulier vivre au rythme de l’ascension du plus haut mont du Cameroun, baptisé le mont Cameroon Race of Hope, c’est une compétition qui au fil des années regroupe des athlètes venus des quatre coins du Cameroun, mais aussi du monde. En plus d’être une compétition sportive, elle est également un grand moment de partage, de communion et surtout d’intégration des différentes couches et peuple de la société réunie sous la seule bannière de la victoire.
Un parcours spectaculaire
C’est un peu plus de 1000 athlètes qui prennent d’assaut le char des dieux chaque année pour la dompter. Le parcours est sinueux et assez dangereux. Après une distance de près de 10 km dans les artères de la ville de Buea, les compétiteurs attaquent la forêt avant de commencer la montée de ce qui est considérée comme le plus haut mont de la sous-région. Thierry Tiefang, ancien athlète et champion de cette course, nous explique : “c’est une course particulière, quand le départ est donné du stade molyko on doit parcourir une grande distance puis quand on entame la brousse, on descend avant de commencer à grimper, le puis vous dire que c’est extrêmement difficile, mais le plus dangereux sur ce parcours, c’est la descente. Mais c’est la plus belle des compétitions d’athlétisme auxquelles j’ai participé et finir sur le podium est ma plus grande réussite”.
Le parcours est divisé en trois check-points appelés refuge, qui correspond à chaque hauteur et de point d’arrêt pour les catégories inférieures et les courses de relais. Il en existe 03 le premier, le deuxième et le troisième qui est presque au sommet de la montagne.
Une grande fête du sport qui favorise l’intégration nationale
Comme un symbole, le mont Cameroon Race of hope ou encore la course de l’espoir, suscitent un engouement particulier dans la ville de Buea et dans le Cameroun. Les populations sortent en masse pour soutenir les compétiteurs. Kammogne Jean-Claude, directeur technique numéro 3 a la fédération camerounaise d’athlétisme parle d’une compétition fédératrice et enthousiasmante : “ chaque année, j’ai la chair de poule quand je vois le nombre, personnes qui ne sont massées dans le stade et le long des rues pour crier leur soutient à ces compétiteurs, ceci sans distinction de race de sexe de langue ou encore de region d’origine. c’est une compétition qui suscite véritablement de l’espoir pour un peuple épris de sport”.
En 2016 lorsque débute la crise anglophone, cela n’a pas freiné la tenue de cet événement qui procure tant de joie dans le cœur des populations qui portent en triomphe les champions. Pour cette édition, un peu plus de 500 athlètes prendront le départ du stade molyko ce samedi dès 07 heures.