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mardi, 3 décembre 2024

Mali : La chute de Goliath

Le retrait des troupes françaises du Mali sonne comme un vent de libération des opprimés de la colonisation Française en Afrique et notamment à Bamako. La victoire de David face à Goliath annonce certainement une ère nouvelle pour les maliens. Seulement, d’aucuns estiment que, Ce qui est considéré aujourd’hui comme un échec de la France au Mali est tributaire de sa politique conservatrice

Plusieurs analystes politiques sont unanimes sur un point. L’échec de la France au Mail est la résultante de son entêtement à vouloir maintenir la plupart de ses colonies d’Afrique Subsaharienne sous son joug sans jamais ménager les efforts pour leur émancipation. D’aucuns estiment donc que la France a péché par pure idéalisme politique. Il lui a certainement manqué un réalisme politique de coopération avec ce qu’elle considère comme son pré-carré. Si le temps passe et que les mentalités évoluent, l’histoire de la révolution cognitive est entrain de rentrer visite aux maliens. Animés d’un volonté manifeste de se libérer enfin du joug colonial et sous l’impulsion de la junte militaire au pouvoir à Bamako, les populations maliennes savourent le retrait des troupes françaises de leur pays.

Plusieurs observateurs de la scène politique internationale reprochent aux présidents Français qui se sont succédés, leur entêtement à vouloir malmener leurs colonies. D’aucuns évoquent l’égoïsme des Présidents français qui s’échinent à piller l’Afrique pour se maintenir au perchoir.  Les peuples   noirs voient leurs ressources du sol et du sous-sol enrichir leur « maitre » au moment où ils peinent à survivre. A côté, d’autres parlent de la déstabilisation de leur pays sous la diligence de la France.  Il la soupçonne même d’entretenir des rebellions pour mieux se servir. Ce qui a donc fini par créer un sentiment anti-français qui ne saurait être propre au Mali. Ce qui se passe à Bamako est ruminé par bon nombre d’africains qui estiment qu’au 21è siècle, la France ne saurait agir ainsi et que l’heure de la révolution a sonné. Le Mali se positionne comme chef de file de ce mouvement de réveil africain. Le bras de fer entre Macron et Goïta n’a duré que 17 mois si l’on s’en tient au 1er coup d’Etat jusqu’à l’annonce  du départ des troupes françaises. Un combat David contre Goliath avec à la clé, une victoire, celle du Mali avec Zéro mort à « Diên Biên Phu ».

Le franc Cfa et l’armée française : Le crépuscule

Les deux instruments d’hégémonie de la France sont en passe de perdre leur puissance. La puissance métropolitaine a depuis les indépendances, imposé son pouvoir et son autorité en faisant usage de ces deux instruments. Le franc Cfa et l’armée française ; tel que les évènements s’annoncent, sont au soir de leur monopôle si rien la France ne revoit pas rapidement sa politique étrangère en Afrique noire. Les « récalcitrants » présidents français de De Gaulle à Macron, n’ont voulu un seul instant promouvoir le développement encore moins un transfert de technologie 60 ans après les indépendances. Tout a été mis en œuvre pour maintenir le Mali et par ricochet, les autres pays du continent dans un état frustrant les sensibilités. D’aucuns estiment donc que, l’arme est en train de changer d’épaule. La dialectique du maitre et de l’esclave se confirme à Bamako avec le départ annoncé des troupes françaises, ceci après avoir donné 72 heures à l’ambassadeur de France pour dessiner le vide.

La France savait qu’elle allait continuer à activer sa machine en faisant des présidents démocratiquement élus, ses marionnettes. La prise du pouvoir par les différentes armées change la donne et ça, la France ne l’a pas prévu.

Jean Baptiste Bidima

 

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