Face à la montée en puissance de l’épidémie  de choléra dans plusieurs régions du Cameroun, le gouvernement à travers le ministère de la Santé publique, vient de lancer une nouvelle campagne de riposte contre la maladie. L’objectif est de vacciner 95% de personnes dans 11 districts de santé notamment dans les régions du Littoral et Sud-Ouest.

S’il y a une maladie au Cameroun qui malgré les efforts du gouvernement depuis des décennies persiste dans sa résurgence, c’est bien le choléra. La maladie a refait surface depuis le mois d’octobre 2021 dans les régions du Sud-Ouest et du Littoral. Au regard de la propagation de l’épidémie, le ministre de la santé publique est monté au créneau pour annoncer le lancement d’une nouvelle campagne de sensibilisation, de prévention et de traitement de la maladie. D’après Malachie Manaouda, en date du 05 avril 2022, l’on enregistrait 4627 cas notifiés, soit 126 cas dans la région du Littoral et 100 dans le Sud-Ouest. 02 décès ont été enregistrés ces derniers jours ramenant ainsi, le nombre total à 107 cas depuis le début de cette nouvelle vague d’épidémie de choléra. Le taux de mortalité est de 2,3%. Ce taux est largement au dessus de celui recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé ( OMS) qui est de moins 1%.

La campagne de sensibilisation et de prévention de l’épidémie de choléra qui a débuté le 08 avril 2022, s’achève le 12 du même mois. Elle vise à tout d’abord à traiter les populations malades, mais aussi à renforcer l’immunité des personnes âgées et les enfants de plus d’un an à travers la vaccination. Cette campagne vise également à vacciner plus de 95% de personnes dans les districts de santé des 06 régions touchées.
À la base de cette nouvelle épidémie de choléra, le ministre de la santé publique Malachie Manaouda pointe du doigt, le non respect des règles d’hygiène, l’absence d’eau potable, des toilettes appropriées et la promiscuité. Ce sont selon lui, ces facteurs entre autres qui augmentent le risque de propagation de la maladie.

Au-delà de l’épidémie

Les pathologies comme le choléra au 21e siècle ne devraient plus s’abattre ainsi sur les populations. Rangée dans le registre des maladies du péril fécal, l’épidémie de choléra devrait déjà être maîtrisée au Cameroun au regard des multiples efforts déployés par le gouvernement à travers le ministère de la Santé publique. D’aucuns explique donc cette résurgence de l’épidémie par l’échec de la politique de distribution d’eau potable au Cameroun. Le pays à l’heure actuelle fait face à la pénurie du précieux sésame. Les populations se voient obligées de se rabattre vers les puits. Et à l’observation d’un spécialiste de la santé humaine, le Cameroun est toujours confronté à cette épidémie de choléra en période de transition saisonnière . Avec le début des pluies, les puits dans les villes et villages sont souillés par les eaux de ruissellement et la maladie devient inévitable.
Selon plusieurs sources sanitaires des régions touchées, les campagnes de sensibilisation, de prévention et de traitement de cette maladie du péril fécal sont bien utiles. Seulement, la bataille contre l’épidémie de choléra ne sera vaincue que lorsque le gouvernement aura gagné celle de l’approvisionnement en eau potable. A défaut, tous les efforts menés ne seront qu’un coup d’épée dans l’eau. C’est d’ailleurs pour certains d’entre eux, la raison primordiale qui justifie pourquoi le gouvernement ne parvient toujours pas à vaincre le choléra depuis des lustres.

Jean Baptiste Bidima

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