Au regard des nouvelles attributions du ministère des Affaires Sociales sur la conformité de l’Action Sociale, le chef de ce département ministériel Pauline Irène Nguené a jugé utile d’organiser le 19 avril 2022, un atelier de deux jours de formation des responsables des Brigades Régionales des Contrôles de l’Action sociale. L’objectif ici a été de renforcer leurs capacités sur l’appropriation et l’opérationnalisation de leurs attributions, question d’éviter la navigation à vue et la corruption sur le terrain.
Le ministère des Affaires Sociales, outre ses missions d’amélioration des conditions de vie des personnes socialement vulnérables et leur accès aux services sociaux de base dans le cadre de la lutte contre le sous emploi, s’est vu attribuer dans son nouvel organigramme, un droit de regard sur la conformité sociale des projets ; de veiller à ce que les droits des populations touchées par ces grands projets ne soient violés. Sur le terrain de l’action , l’apport des brigades régionales de contrôles de l’Action Sociale du ministère des Affaires Sociales s’avère d’une très grande importance.
Selon Pauline Irène Nguené « les Brigades Régionales de contrôle de l’action sociale créées au sein des délégations régionales avec pour vocation première d’assurer le contrôle des institutions d’encadrement des personnes socialement vulnérables et de veiller à la conformité sociale des projets ont un rôle déterminant à jouer dans la mise en œuvre de la politique gouvernementale de prévention et de protection sociale (…)”
Le ministre des Affaires Sociales en organisant cet atelier de renforcement des capacités des responsables des Brigades Régionales de contrôle de l’action sociale sur l’appropriation et l’opérationnalisation de leurs attributions, refusent de les voir évoluer ou briller dans la navigation à vue. Il faut bien que chacun sache jusqu’où il peut aller ; quelle est l’étendue de ses compétences ? Que lui est-il permis de faire ou de ne pas faire? Que deviennent les riverains lorsqu’il y a un grand projet d’envergure qui les oblige à partir de là ? Comment les réinsérer sur le plan socioéconomique sans qu’il n’y ait des conséquences néfastes sur leur train de vie quotidien ? Les 10 responsables régionaux des Brigades régionales de contrôle de l’Action Sociale sont désormais mieux outillés. Ils sont donc désormais capables de veiller à la régularité de l’existence et du fonctionnement des œuvres sociales privées, à la mise en œuvre réglementaire des projets et au respect des droits des populations riveraines impactées par ces derniers à travers des inspections , le contrôle et la conformité sociale des projets et de faire des propositions des mesures de transaction et d’arbitrage . Ils sont aussi capables d’identifier les risques sociaux capables de constituer un frein à la mise en œuvre optimale d’un projet par des propositions des mesures d’accompagnement Social multisectoriels qui vont selon Pauline Irène Nguené, au-delà des simples indemnisations pour proposer de véritables plans de réinsertion socioéconomique des populations bénéficiaires.
Halte à la corruption
Le ministre des Affaires Sociales a tenu à rappeler aux responsables régionaux des Contrôles de l’action sociale que, les grands projets d’envergure ne sont pas des occasions où ils sont appeler à se remplir les poches. Ils sont là, avant tout, pour défendre les intérêts des populations socialement vulnérables. Il ne serait donc pas question pour eux, de se laisser emporter par des pots de vin ou de briller par des comportements de bas étage qui vont ternir l’image de marque du ministère des Affaires Sociales. Pauline Irène Nguené a dit s’attendre à un travail exemplaire et irréprochable sur le terrain. La cellule de lutte anti corruption dudit ministère est passée à l’ouverture des travaux de cette formation, à un réarmement moral de ces responsables des Brigades Régionales des contrôles de l’Action Sociale. Des kits avec des messages de lutte contre la corruption leur ont été remis par Pauline Irène Nguené, chef de ce département ministériel. Les contrevenants n’auront qu’à bien se tenir.
Jean Baptiste Bidima
