Plus de sanction pour des élèves qui tombent enceinte pendant la période des classes.  Le ministre des Enseignements Secondaires vient de renforcer leurs droits en leurs permettant de poursuivre sereinement les cours jusqu’à se déclarer fatiguées.

 

Dans sa correspondance adressée aux délégués régionaux, départementaux, Secrétaires à l’éducation et chefs d’établissements scolaires sur le mode de gestion des cas de grossesses des élèves par les responsables de l’administration scolaire,  madame le ministre des Enseignements Secondaires estime qu’il y a une injustice à renvoyer l’élève qui tombe enceinte : « Cette pratique accentue les déperditions scolaires chez les élèves filles, portent en faux aux orientations du gouvernement en matière du maintien scolaire de tous les élèves sans discrimination, la prise en compte du genre, ainsi que la lutte contre l’exclusion des couches sociales vulnérables ».

Cette correspondance jugée inopportune et maladroite, vient ainsi mettre fin aux dispositions antérieures qui datent de 1980 relatives aux grossesses des élèves dans les établissements privés et publics de la République Unie du Cameroun ; circulaire N°10/A/562/Mineduc/ESG/DETP//DEPM/DEP du 19 janvier 1980.

Avec les nouvelles dispositions, désormais les élèves enceintes ne seront plus exclues systématiquement des établissements scolaires. Il faut « permettre le cas échéant l’élève dûment reconnu enceinte de poursuivre les activités scolaires jusqu’à la 26e semaine de grossesse, période à compter de laquelle, elle peut demander à être mise en congé de maternité ; autoriser l’élève à reprendre les cours après accouchement et dans la mesure où les conditions de santé, de travail, d’âge , de discipline sont remplies ; appliquer les mêmes mesures à l’encontre de l’élève auteur de la grossesse ; mobiliser autant que faire se peut, les ressources humaines à votre dispositions en vue de l’accompagnement psychosocial et psychologique de l’élève concernée ».

L’éducation ensevelie

C’est une énième décision qui vient d’après les spécialistes des questions d’éducation, transformer les établissements scolaires en des milieux d’hébergement des femmes enceintes.

Plus de peur de tomber enceinte pendant la période des classes. Le ministre des Enseignements Secondaires donne son feu vert aux jeunes filles de concevoir et de poursuivre les cours sans gêne. On s’en fout des « nègres à Paris ». D’ailleurs, la personne qui se sent morveux n’a qu’à se moucher semble-t-elle dire. L’essentiel c’est d’aller à l’école tant que la jeune fille domine encore la fatigue. Elle doit même d’après le ministre Pauline Nalova Lyonga Egbe, bénéficier « d’un accompagnement psychosocial et psychologique » des responsables des établissements scolaires.

Le communiqué du ministre sur le sujet fait couler beaucoup d’encres et de salives sur les réseaux sociaux. Il fait d’ailleurs l’objet de débats dans les chaînes de télévision et de radio du pays. D’aucuns disent ne pas comprendre ce revirement à 360° du système éducatif camerounais qui de plus en plus, tend vers la destruction totale des enfants en âges scolaires. D’aucuns estiment que, si l’école est un lieu d’acquisition de bonnes manières et connaissances livresques, l’on ne saurait admettre dans l’enceinte de l’établissement, toute élève enceinte. C’est un très mauvais exemple pour les tout-petits. Il faut pouvoir amener à comprendre à l’enfant que, tomber enceinte n’est pas une priorité pour un élève. La présence des filles enceintes dilue toute idée de priorité à l’apprentissage et réduit l’école en un foyer d’exhibition fœtale.

D’autres estiment que, le ministre des Enseignements secondaires détruit plutôt l’image de marque de l’école en instaurant un laisser-aller similaire à un capharnaüm. La cours du Roi Petaud où chacun estime faire comme bon lui semble.

 

La Rigueur : un impératif catégorique

Aucun système ne saurait fonctionner dans l’anarchie. L’école reste et demeure le moule qui donne la forme à l’élève. Elle le façonne selon un modèle qui lui permet d’être un homme, le véritable. Maintenir la rigueur en milieu scolaire s’avère un impératif catégorique si l’on souhaite avoir une jeunesse digne de ce nom.

Malheureusement, avec le laisser aller observer de nos jours, l’école devient la tanière de la violence, le lieu de tuerie où élèves et enseignants sont en danger permanent. Avec la chute drastique du processus d’éducation, d’aucuns pensent que, l’on devrait   s’attendre plutôt à un renforcement des mesures de sécurité d’une part et de l’autre, le rehaussement des valeurs morales et sociales des élèves. Plusieurs inspecteurs pédagogiques disent n’avoir pas été saisis pour donner leur avis avant la prise de cette décision qui fâche plus d’un parent. L’impression qui se dégage est celle d’une dictature à la «  Nalova ».

L’urgence de sérénité

Depuis sa nomination à la tête du ministère des Enseignements secondaires, Pauline Nalova Lyonga Egbe fait l’objet de moult critiques. Certains pédagogues se posent la question de savoir, comment l’on peut se retrouver avec des programmes de sciences qui ne correspondent pas à l’âge des élèves. Pour faire allusion au fameux chapitre sur l’éducation sexuelle des enfants qui s’est vu vivement critiqué par les parents avant d’être retiré du programme. Tout un chapitre qui, par manque de sérieux, se retrouve sur la table de l’enseignement. Les enfants de 12 ans initiés à la pratique du cunnilingus, de l’acte sexuel et autres pratiques de désorientation sexuelle des jeunes camerounais. Si les curricula sont imposés au système éducatif camerounais, il est impératif de vérifier le contenu de ce qui est enseigné.  Malheureusement, c’est tout le contraire que l’on observe du côté du capitaine du bateau éducatif. Nous y reviendrons.

 

Jean Baptiste Bidima

 

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