A partir de 2023, plus d’intégration directe à la fonction publique. Les étudiants en fin de formation devraient passer un concours d’intégration. Ce qui  est considéré comme rumeur semble pour certains un autre coup dur qui se tramerait autour des étudiants des Écoles normales supérieures. Dans les rues de Yaoundé, les populations estiment qu’il s’agit juste d’une blague de mauvais goût que le gouvernement gagnerait à éviter.

Plus d’intégration directe dans la fonction publique camerounaise pour les des étudiants sortant des Écoles Normales Supérieures. Info ou intox ? L’avenir le dira clairement aux populations camerounaises. Toujours est-il dit que, ce qui est encore considéré comme rumeur court les rues depuis quelques jours : « Il faudra rester vigilant. Avec ce système, tout peut arriver. L’on se souvient qu’il avait essayé de le faire par le passé ». D’aucuns disent garder en eux, les souvenirs d’une triste réalité de ce genre dans les année 1990 : « Quand vous entendez génération des sacrifiés au Cameroun. Vous pensez que c’est une blague ou une simple histoire ? L’on avait passé presque 10 ans entre 1991 et 1999 sans concours et sans intégration au Cameroun. La plupart de ceux qui chôment là sont de cette génération. Ce sont eux que vous voyez vendre la friperie, de l’eau glacée, assis derrière le volant d’un taxi et autres. Une génération bien formée jetée en pâture. ». Si cela est vrai, il faudra croire à la manœuvre de la mort du système éducatif camerounais. Un système qui connait déjà tous les problèmes avec notamment l’insécurité qui prévaut dans les établissements scolaires.

Vigilance

Si certaines lois incongrues sont passées à l’Assemblée nationale en sourdine, le peuple camerounais devrait cette fois y veiller « Les écoles normales sont restées pour nous les enfants de pauvres. De grâce qu’on nous laisse se débrouiller encore là. Vous comprenez donc pourquoi les enseignants sont marginalisés. L’on estime que c’est le secteur éducatif qui doit être l’enfant pauvre de tous les corps de métiers, c’est le secteur éducatif qui doit souffrir. C’est ça qu’on appelle un coup d’état scientifique. Tuer l’avenir d’un pays en passant par l’éducation. Leurs enfants seuls sont dans les écoles intégration directe. L’Enam, l’Emia et autres. Les gens ne veulent pas la paix dans ce pays. Et après, ils viendront dire zéro mort dans les campus. Nos aînés se souviennent de cette fameuse déclaration du ministre Kontchou ». Pour Cet étudiant de l’École Normale Supérieure de Yaoundé, ce n’est pas une intox. Il fait remarquer que le sujet fait l’objet de commentaires dans certains bureaux de cette institution de formation. L’on parle de dissocier les fonctions de formation et celles d’intégration à la fonction publique et que 2022 est la phase transitoire.

Pour la plupart des seigneurs de la craie, il ne faudrait pas tenter le diable. La situation n’est déjà pas reluisante dans le secteur de l’éducation de base : « Dans les Enieg et Eniet, combien sont sortis de ces écoles ? Ils sont quoi aujourd’hui ? Certains ont attendu l’intégration pendant au moins 10 ans et ont viré à autre chose. Personne ne se soucient qu’ils vieillissent. Le problème d’intégration n’a jamais été résolu et c’est dans le secondaire qu’on va s’en sortir ? Ce n’est qu’au Cameroun que les dirigeants estiment que l’éducation n’a aucune valeur. Voyez comment l’enseignant est malmené ». La rumeur vient rouvrir la plaie de l’enseignant qui depuis les indépendances, négocie encore son statut, sa carrière et son salaire avec le gouvernement.

L’urgence d’une décentralisation du système éducatif camerounais

Il est tout à fait clair. Le pouvoir central ne peut plus répondre à tous les problèmes d’éducation qui se posent actuellement au Cameroun. De l’avis d’un économiste, les finances du pays sont entre les mains des Bailleurs de Fonds et ce sont eux qui décident. Il faudrait donc passer à ses mécanismes qui allègent le poids de la charge économique au pouvoir central. Il pense à la décentralisation du système éducatif.  Avis que partage la plupart des pédagogues. L’un d’eux loue l’idée qui avait été émise que chaque région puisse gérer ses problèmes d’éducation scolaire et ceci en fonction de ses besoins.  Il conclut par un retour au fédéralisme si véritablement le pouvoir veut atteindre ses objectifs. On ne saurait faire d’omelettes, dans casser les œufs.

 

Jean Baptiste Bidima

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