Dans cette déclaration qui intervient quelques semaines seulement après la visite d’une délégation du Conseil de sécurité de l’ONU en RD Congo, l’instance onusienne appelle les groupes rebelles à se dissoudre.
C’est un appel qui a tout l’air d’un ultimatum adressée aux différents groupes rebelles exerçant sur le territoire de la République Démocratique du Congo. La région orientale du pays regorge de milices aux objectifs et aux intérêts contradictoires. L’ONU a appelé tous les groupes rebelles à déposer les armes.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a « fermement » condamné mercredi les violences perpétrées par les milices armées en République démocratique du Congo (RDC), exigeant qu’elles « se dissolvent immédiatement et définitivement ». Dans une déclaration rendue public ce 29 mars 2023, le Conseil de Sécurité « condamne fermement la poursuite de la violence et des violations des droits de l’homme par tous les groupes armés, y compris les exécutions sommaires, les violences sexuelles et sexistes, ainsi que le recrutement et l’utilisation à grande échelle d’enfants ».
« Au Nord-Kivu, en particulier, les affrontements entre le mouvement rebelle M23 et les forces gouvernementales ont forcé au moins 900 000 personnes à fuir leurs maisons », a déclaré Bintou Keita, chef de la mission de l’ONU en RD Congo (MONUSCO), au Conseil de sécurité de l’ONU.
Le Conseil de sécurité a également « exigé que tous les membres des groupes armés se dissolvent immédiatement et définitivement, déposent les armes… et libérer les enfants de leurs rangs.
Le désarmement des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), dont les attaques se sont multipliées ces derniers mois au Nord-Kivu, frontalier du Rwanda, suscite un intérêt particulier.
Kinshasa a toujours accusé le Rwanda voisin de vouloir déstabiliser le pays et d’être la base arrière de ces mouvements rebelles. Toutes choses qui créent un climat de tension entre les deux pays condamnés à se partager la frontière.
Le sujet était d’ailleurs au menu de la récente visite en début du mois courant du Président français Emmanuel Macron dans la région.
L’appel lancé par le Conseil de sécurité de l’ONU peut-il avoir un échos favorable quant-on sait que cette institution est toujours accusée de ne réellement pas participer aux règlements des conflits en Afrique surtout en RDC qui dispose par la même occasion du plus grand contingent de casques dont l’efficacité est remise en cause ?
Selon la télévision française France 24, les deux provinces du Nord-Kivu et d’Ituri, dans l’est de la République démocratique du Congo, sont en proie à la violence d’une centaine de groupes armés dont quatre principaux à savoir : le M23, les FDLR, les ADF et la Codeco