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samedi, 27 juillet 2024

Succession au sommet de l’État : Des écrits et des actes à la place des mots.

Le débat sur la succession du Président Paul BIYA au sommet de l’État anime les chaumières et les milieux politiques depuis plus de 3 ans déjà. Nombreux sont ceux qui pensent ( avec des théories plus ou moins crédibles), que le futur président de la République du Cameroun viendra de la famille de l’actuel Président en l’occurrence le Fils aîné ( officiellement reconnu comme tel) de Paul BIYA, Franck Biya. Les théoriciens de cette hypothèse ont certainement du grain à moudre depuis que ce dernier apparaît au devant de la scène politique et aux côtés de son père lors des rendez-vous les plus importants au plus haut sommet de l’État depuis à peine deux ans déjà. S’il est vrai que le silence et la discrétion affichés par l’actuel locataire du palais d’Etoudi contribuent à entretenir le mystère, les actes posés par Paul BIYA ces dernières heures peuvent-ils être aperçus comme des signaux d’une succession de père à fils? Il est temps de s’interroger au regard des sénateurs nommés le 31 mars dernier.

 

Si l’opinion publique et la classe politique camerounaises semblent concentrées, pour ne pas dire distraites dans l’analyse politique et même sociologique des noms des 30 sénateurs nommés le 31 mars dernier par le Président Paul BIYA, l’on tend à ignorer, à tort ou à raison, volontairement ou involontairement, certains faits dont une analyse profonde pourrait aboutir à une résolution mieux à prévenir sur la succession au sommet de l’Etat.

Ekoko Mukete (à gauche) et Seidou Mbombo Njoya (à droite)

Des 30 sénateurs ayant bénéficié de la confiance du Chef de l’Etat, deux mériteraient qu’on y accorde de l’intérêt.
Le premier est le sénateur titulaire nommé de la région de l’Ouest Seidou Mbombo Njoya, ancien président de la fédération camerounaise de football, quatrième vice-président de la Confédération africaine de Football. Loin de remettre en question ses capacités intellectuelles et son appartenance ou non au Rassemblement Démocratique du Peuple camerounais Rdpc ( encore que cette appartenance ne saurait en être la condition), il faut juste signaler pour le rappeler peut-être, qu’il n’est autre que le fils du feu Roi de la dynastie Bamoun et ancien sénateur Ibrahim Mbombo Njoya. Le fils prend donc la place du père comme pour perpétuer la tradition et conserver les vieilles habitudes. Paul BIYA était-il obligé de nommer le fils de l’ancien sénateur Ibrahim Mbombo Njoya à la même fonction ? Le choix ne pouvait-il pas être porté ailleurs ? On parlera peut-être de pouvoir discrétionnaire, mais le changement n’aurait fait de mal à personne.

Sénateur nommé Ekoko Mukete

Le second est le sénateur titulaire nommé de la région du Sud-Ouest Ekoko Mukete, fils de l’ancien Chef Victor Mukete, lui aussi Sénateur jusqu’à sa mort. Là aussi le fils a pris la place du père dans les mêmes conditions.
L’on comprend clairement que Paul BIYA cherche à maintenir le cercle traditionnel dans les arcanes du pouvoir, une sorte de valorisation et de remerciement envers ces personnalités traditionnelles dont l’action aura impacté le cour de l’histoire du Cameroun et ont contribué à une certaine manière à le maintenir au pouvoir.

Seidou Mbombo Njoya, Sénateur nommé

 

Loin de mettre au crible de la raison les choix du président de la République qui nomme qui il veut où il veut, ces deux cas apparaissent comme la perpétuation d’un système qui est loin de s’effriter et qui procède par succession. Laquelle succession pourrait être appliquée au sommet de l’État le moment venu. Encore que tous les signaux tendent à passer au vert avec la reconduction de Marcel Niat Njifenji comme président du sénat et sénateur pour les cinq prochaines années

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