L’économiste en chef de la banque mondiale pour l’Afrique, le camerounais  Albert Zeufack dans son ouvrage intitulé « Africa in the New Trade environment : market acces in troubled Times » donne des pistes de solutions

 

L’ouvrage de l’économiste en chef à la Banque Mondiale pour l’Afrique a été présenté à Yaoundé le 1er mars 2022 en présence des ministres camerounais de l’économie, des postes et Télécommunications, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, de leur homologue congolais de l’Economie et du président de la Commission de la Cemac. Albert Keufack pour ne pas le nommer s’est attelé à présenter aux yeux des décideurs et populations africaines, les voies et moyens qui peuvent sortir le continent noir, du sous-développement en lui permettant d’avoir un accès facile et surtout son maintien dans le commercial mondial actuel.

La terre icognita a besoin de se positionner en acteur stratégique dans le circuit du commerce mondial aux côtés de l’Union européenne et des États-Unis ou encore les avoir comme partenaires traditionnels tout en développant sa propre politique commerciale. Ceci passe par une redéfinition de ses politiques en matière de commerce car, depuis les indépendances, l’Afrique ne contribue qu’à hauteur de 3% dans le commerce mondial. Trop insignifiant pour s’imposer où se faire prendre au sérieux au niveau du marché mondial.

Albert Keufack, l’économiste en chef pour l’Afrique à la Banque mondiale, donne des clés de solutions pour faire décoller l’Afrique en proie à une politique d’intégration économique brinquebalante. L’auteur estime que, ce qu’il propose aux décideurs, gouvernements africains et aux populations peut être une voie salvatrice car pour « il est important de changer nos politiques commerciales. Il est important de réévaluer nos axes au marché traditionnel tels que l’Europe et l’Amérique, et aussi de se positionner de façon stratégique au marché en Asie. Il est fondamental que nous pensons et ce que nous proposons dans ce livre de s’assurer que l’on investisse et qu’on puisse pousser l’agenda de la zone de libre échange continentale qui pourrait être un tremplin vers l’intégrateur des chaînes de valeurs mondial.

Notre économiste pense aussi qu’il est « important de limiter la volatilité qu’on a dans nos échanges, dans nos exportations et stabiliser la croissance dans nos pays. Cela permettra certainement une transformation économique dans nos pays et une création d’emplois pour la population ».

Le modus operandi

Albert Keufack propose entre autres 03 solutions pour faciliter l’accès de l’Afrique aux marchés. D’abord évaluer et repenser les échanges avec les partenaires commerciaux traditionnels que sont les Etats-Unis et l’Union Européenne, ensuite opérer une diversification stratégique des échanges avec le continent asiatique et en fin, approfondir l’intégration commerciale africaine.

De façon spécifique, Albert Keufack estime que la solution au problème africain, c’est de « axer sa stratégie de développement sur la compétitivité, sur l’exportation. Et les études ont démontrées que si vous voulez servir le marché domestique en adoptant la discipline d’exportation, vous allez servir le marché domestique aussi dont l’approche change dans ce domaine parce que, plutôt que de chercher à protéger le marché, il faut promouvoir des secteurs qui vont grandir et permettre d’accroître votre part dans les exportations globales et cela tirerait vers le haut, la productivité totale de l’économie et vous pourrez certainement mieux vous en tirer ».

 

Jean Baptiste Bidima

 

 

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