La plupart des instituteurs sont vent debout contre le gouvernement qui disent-ils, procède à la marginalisation dans la résolution des problèmes liés au corps enseignant. Ils dénoncent une tentative de paralysie de toute action de revendications futures des seigneurs de la craie dans les différents niveaux de l’enseignement au Cameroun.

La plupart des instituteurs de l’enseignement de base se disent délaissés par le gouvernement qui, semble-t-il, a résolu de répondre favorablement aux doléances des professeurs de l’enseignement secondaire : « Nous sommes les premiers à avoir soumis sur la table du gouvernement nos doléances, mais on se rend compte que ce gouvernement ne joue pas franc jeu car, nos problèmes jusqu’ici, ne sont pas traités avec sérénité. Je crois que le gouvernement a commis un crime de l’aise Majesté », a laissé entendre un enseignant du Mouvement OTS dans l’éducation de base au Cameroun. Il s’est dit indigné de savoir que les seigneurs de la craie qui accusent les mêmes problèmes soient traités sur une échelle de valeurs différente. Ce qui pour lui témoigne à suffisance que les problèmes des instituteurs camerounais prendront encore bien de temps pour bénéficier d’une oreille attentive de la part des décideurs « Ce qui est même encore plus énervant est que le ministre arrive à féliciter ceux des instituteurs qui n’ont pas observé le mouvement de grève. Comme pour dire que, nous autres, nous sommes des traîtres. Ce qui à la longue va fragiliser tous nos mouvements et initiatives de revendications. Tout est donc mis en marche pour déstabiliser la grogne future des enseignants ».

D’aucuns estiment que, quand on parle du corps enseignant, il ne devrait pas y avoir de distinguo entre ceux de la maternelle, du primaire, du secondaire ou même du supérieur. D’aucuns dénoncent cette différenciation qui est faite, question d’établir un traitement à la fourchette « Avec ce traitement, c’est chaque groupe d’enseignant qui va se dire, nous ne sommes pas concernés. Les enseignants du primaire n’auront pas à compatir lorsque ceux du secondaire ou du supérieur crient. Le gouvernement qui est un véritable stratège le sait. C’est pourquoi il essaie de nous museler pour nous déstabiliser. C’est un plan qui porte toujours des fruits quand vous regarder de près ».

Traitement équitable à souhait

 

Les instituteurs disent accuser plus de problèmes que leurs pairs du secondaire et du supérieur. Ils aimeraient bien bénéficier des multiples avantages liés à leur service. D’aucuns évoquent à la pelle, leur intégration et leur salaire une fois sorti d’une école de formation que d’attendre des années pour se voir intégrer à la fonction publique camerounaise : « s’il faut toujours attendre qu’un éventuel recrutement soit ordonné par le chef de l’Etat, nous serons en train de vieillir comme c’est le cas actuellement. Imaginez quelqu’un qui sort d’une Enieg et passe près de 10 ans sans enseigner, il est clair qu’il va même perdre la plupart des notions apprises ou ne plus s’adapter du tout à l’évolution du système éducatif et des enseignements de l’heure »

S’il est vrai qu’un enfant ne saurait se retrouver dans le secondaire ou le supérieur sans passer par l’éducation de base, alors le gouvernement devra dorénavant éviter de traiter les enseignants avec une intention de museler certains.

Le système éducatif est tout coordonné de la base au supérieur. Les problèmes des enseignants camerounais se ressemblent, pour certains ce sont des identités remarquables que l’on ne saurait solutionner dans la marginalisation.

 

Jean Baptiste Bidima

 

 

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