Le rideau est tombé sur les activités du parlement camerounais. Les anciens présidents des deux chambres ont été reconduits sans difficulté. A l’Assemblée nationale, 08 projets de loi ont été adoptés et une importante activité des parlementaires réunis au sein de plusieurs réseaux et commissions a été observée
La session parlementaire du mois de mars à l’Assemblée nationale a débuté le vendredi, 11 mars 2022 avec un seul point à l’ordre du jour : le discours de la Doyenne d’âge, l’honorable Laurentine Mbedé. S’en est suivi, l’élection des 23 membres du bureau de l’Assemblée nationale comme cela est de coutume en début de chaque session du mois de mars. L’honorable Cavaye Yeguié Djibril du Rdpc, candidat à sa propre succession a remporté le scrutin sans surprise face à l’honorable Michel Nintcheu du Social Démocratic Front (SDF).
Passé ces deux étapes, l’heure est venue à la constitution des commissions et au début effectif des travaux. Pendant un mois, l’on a assisté au passage des membres du gouvernement devant ces commissions pour expliquer ou défendre les questions d’actualité au Cameroun. Il en est ainsi des question d’éducation, de santé, de transport, des grands chantiers routiers du Cameroun entre autres.
Au sein de la chambre basse du parlement, il s’est agi de renforcer les capacités des élus de la nation sur des sujets aussi riches que variés. Les membres de la commission des lois constitutionnelles ont par exemple vu leurs capacités renforcées sur la Charte Africaine de la Démocratie, des élections et de la gouvernance. La représentation nationale a été sensibilisée sur la mise en place de l’Alliance parlementaire du Cameroun pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Des rapports avec la diaspora ont été revisités sans oublier la gestion des migrations au Cameroun entre autres.
08 projets de loi émanant du gouvernement ont été examinés au fond et adoptés. Il en est par exemple du projet de loi autorisant le président de la République à procéder à l’adhésion du Cameroun à la convention de Budapest sur la cybercriminalité adoptée le 23 novembre 2001 à Budapest en Hongrie.
Et comment ne pas souligner le décès de l’honorable Sambo, membre de la commission des affaires culturelles, sociales et familiales qui est venu à nouveau plonger l’Assemblée nationale dans le deuil, elle qui a donc perdu déjà au moins 10 de ses députés.
Couacs observés
S’il est vrai que plusieurs députés étaient concentrés sur plusieurs activités relevant de leurs réseaux, il est tout aussi vrai que la majorité a brillé par la politique de la chaise vide aux travaux propres à l’Assemblée nationale. Le président de l’Auguste Chambre l’a souligné comme pour le déplorer au cours d’une séance plénière. Cavaye Yeguié Djibril a estimé qu’ils n’auront rien à dire à leur électorat de ce qui s’est passé au cours de cette session.
Jean Baptiste Bidima
