Ce Triduum Pascal résume en somme, les grands moments décisifs de la vie Jésus-Christ“. Cette déclaration n’est pas de nous mais, de l’Archevêque Métropolitain de Yaoundé, Monseigneur Jean Mbarga. C’était à l’occasion de l’observation  du Triduum Pascal par la communauté chrétienne

Solennité de Pâques, les chrétiens  entrent jeudi dans le Triduum Pascal. Que représente ces 03 jours dans la semaine sainte ?

 

De façon historique, les 03 jours symbolisent la ligne droite qui mène le Christ vers sa mort et sa résurrection. Donc, tout commence par ce repas d’adieux de jeudi Saint où il institue l’Eucharistie ainsi que le Sacerdoce où il fait  littéralement ses adieux aux siens.  La seconde étape, c’est le début de sa Passion, c’est-à-dire le chemin de croix que nous connaissons et il va devoir affronter la mort et la mort sur la Croix. Étant mort, il connaît l’ensevelissement. Ce qui signifie pour nous, le passage au séjour des morts. Une étape importante dans le phénomène de la résurrection qui inclut à la fois ceux qui l’ont précédé et ceux qui vont le suivre après. Donc, ce Triduum Pascal résume en somme les grands moments décisifs de la vie Jésus-Christ.

 

Monseigneur, comment entre-t-on et avec quel état d’esprit le Chrétien devrait-il vivre cette étape ?

 

Je crois que la passion de notre Seigneur Jésus-Christ qui est au cœur même du Triduum, est un mythe dans le sens qu’il est une force intérieure du christianisme. La mort est humaine, mais elle a été vaincue par la résurrection du Christ. Donc, tous les chrétiens qui rentrent dans le Triduum Pascal reconfessent   cette foi que, nous avons beau mourir mais, il y a une espérance de vie après parce que, la mort n’a plus le dernier mot sur l’homme.

 

Monseigneur Jean Mbarga, un chrétien qui n’a pas pleinement ou réellement observé son temps de Carême, est-ce qu’il peut se rattraper en ces 03 jours ?

Je pense qu’il n’est jamais trop tard pour renouer avec le Christ. Le plus important, c’est que comme le dit le catéchisme d’autrefois, se confesser au moins une fois l’an. Il n’est donc pas tard que, à la veille de Pâques, qu’on puisse se remettre en confiance avec Dieu et demander pardon de ses péchés. En ce temps de conversion, on a plus d’exercices, on peut se priver de plein de choses pourvu que cela crée un changement de vie.

 

Monseigneur Jean Mbarga, vous me donnez là une nouvelle brèche. Cette solennité de la Pâques se célèbre au Cameroun dans un climat trisogène avec l’inflation des prix dans les marchés, les enseignants qui boudent de retrouver les salles de classe, il y a les élèves qui sont de plus en plus violents. Quel est le message essentiel que vous pourrez passer à la communauté camerounaise pour cette fête de Pâques ?

Cette année, la solennité de Pâques nous apparaît comme toujours comme un grand événement. C’est pour cela que nous disons, Pâques est un évènement, c’est-à-dire, l’inédit dans l’histoire de l’homme. Si le Christ n’était pas ressuscité, notre foi serait vaine dit-on souvent. Mais au-delà de la foi, une y a une histoire de l’action que j’appelle un engagement Pascal. La résurrection du Christ commence le jour de sa naissance. La mission du Chrétien, c’est d’actualiser la résurrection, c’est faire passer de la mort à la vie. Bien-sûr que nous appelons à la compréhension de ceux qui ont la décision à prendre en disant non. En ce moment, si la mobilisation va dans le sens, c’est-à-dire du retour à la vie, nous allons vaincre la mort. La résurrection donne l’espérance aux camerounais que la vie n’est pas difficile à atteindre. Il faut simplement accepter même parfois de passer par la mort pour arriver à la vie.

 

 

propos recueillis à la CRTV

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